Voici ma participation aux plumes d'Asphodèle, édition du 01 mars 2014 sur le thème : là-bas.
Les mots du jour sont : Inconnu, nostalgie, rivages, différence, dépaysement, horizon, recommencer, ailleurs, lointain, voyage, insouciance, oublier, découverte, chimérique, aventure, soleil, distance, ici, asphalte, abandonner, améthyste.
Avertissement au lecteur : Si vous êtes au bord du gouffre, ne lisez pas ce texte. L'auteur décline toute responsabilité et comme je suis en week-end ne comptez pas sur moi pour appeler les urgences.
Je me suis inspiré de plusieurs chansons dont je cite des morceaux de paroles à travers mes mots à moi.
Pauvre petite sœur démente ! Tu voudrais partir à l’aventure ?
Où est-il ce là-bas, ce continent sans rivage, cet océan sans naufrage ? Tu cherches un ailleurs, un lointain chimérique, mais tu oublies qu’il n’y a pas d’ailleurs…tu sais que ta vie, c’est ici !
La longue distance est un vol : elle ne fait aucune différence. On n’abandonne jamais l’asphalte. Le goudron ne devient jamais soierie. Même lors du dernier voyage,
le couffin dans le cercueil sera "made in China".
Abandonne petite sœur ! On ne recommence pas, on continue seulement. Tu peux toujours chercher le dépaysement, rêver d’une nostalgie heureuse, d’une existence amnésique.
Au mieux, les jours de soleil, l’améthyste sera la couleur de tes bleus à l’âme.
Accepte ta mélancolie, porte-la comme un fardeau de plumes.
On pète aussi les plombs en partant à la découverte de l’inconnu. Ta routine est salvatrice, C'est un puissant antidote qui soulage ton corps en anesthésiant les neurones qu'il te reste.
Le seul horizon de l’homme est le rétroviseur de ses blessures et de ses failles. Or tu fais partie des hommes petite soeur. Sache que les miroirs, contrairement à nous, finissent toujours par réfléchir. Inutile de mettre un coup de poing à ton reflet, il ne mérite pas sept ans de malheurs.
Le Paradis blanc n’existe que dans la chanson : le poète a trop donné, ses pianos ont fini par être usés jusqu'à leurs cordes. Les ours polaires crèvent dans l’insouciance générale.
La banquise a fait banqueroute, occise par les autoroutes.
Vis ton ennui petite soeur , cette uniformité que tu sais invincible. Tu es seule, comme les autres...