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31 mars 2013 7 31 /03 /mars /2013 00:12

passion

 

Ceci est la mise en garde  de Charlotte Brontë à son amie intime Ellen Nussey, qui s’était éprise d’un certain  Mr Vincent et s’était confiée à Charlotte…lui demandant si elle devait l’aimer à la folie ou l’épouser.

A cette époque, Charlotte ne rêvait que de vivre un amour passionnel, écrivait des histoires où la passion débridée s’exprimait pleinement, mais ne l’avait pas encore rencontrée dans sa vie de femme.

La passion frapperait à sa porte plus tard, à travers M Heger, l’un de ses professeurs lorsqu’elle était à Bruxelles.

Voici ce qu’elle écrivit à son amie Ellen. Comme quoi, elle savait très bien faire la différence entre rêves et réalité. A méditer…

 

«  N’épousez pas un homme que vous pouvez respecter. Si vous le respectez, l’amour suivre plus tard. La passion démesurée n’est que pure folie ! Elle n’est jamais payée de retour. Et quand elle l’est, elle ne dure pas au-delà de la lune de miel. ; une fois épuisée, le dégoût et l’indifférence la remplacent rapidement. Des deux, le pire c’est l’indifférence- et que Dieu assiste la femme qui reste seule à continuer d’aimer avec passion.

Ma chère enfant, une grande passion est une grande folie. Aucune jeune femme ne devrait tomber amoureuse tant que la demande en mariage n’ a pas été faite, acceptée- la cérémonie du mariage achevée et avant que ne soient écoulés les six premiers mois de l’existence commune- alors la femme peut commencer à aimer mais avec grande précaution- très froidement – très modérément – très raisonnablement – si elle en vient à aimer  son mari au point qu’un rude mot ou un froid regard de sa part lui déchirent le cœur – c’est une idiote – si elle vient à l’aimer au point que la volonté de son mari soit sa loi – et qu’elle prend l’habitude  d’observer ses façons d’être afin d’aller au devant de ses désirs, elle ne tardera pas à être une idiote  que l’on néglige…Ellen, Helen, Eléonore, Helena, Nell, Nelly – Mrs Vincent – Cela sonne t-il bien, Nell ? Je le crois. Je n’irai jamais vous voir, une fois que vous serez mariée. »

 

 

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27 mars 2013 3 27 /03 /mars /2013 00:12

règle sur les doigts

 

Il y a une phrase dont je ne connais pas l’auteur, qui dit à peu près ceci : «  les gens capables créent, les incapables enseignent ». En fait je pense que ces mots veulent dirent  qu’il y a une catégorie de personnes qui passent leur temps à critiquer les artistes (et parfois les enseignants) tout en étant incapables d’être l’un ou l’autre. Cette phrase s'adresse davantage aux  professeurs de foi qu'aux enseignants.

 

Avoir un avis, un ressenti, c’est normal mais critiquer pour critiquer est un peu stérile.

Alors on peut préférer parler  seulement de ce que l’on aime ou nous touche et délaisser le reste…on peut alors  se permettre un jugement  même s'il est bienveillant.

 

De la théorie à la pratique : que pense un grand écrivain d’un autre grand écrivain ?

 

Dans le Biographie de Charlotte Brontë, écrite par Margot Peters, l’on apprend qu’en 1850, alors que Charlotte a rencontré le succès public et critique  avec « Jane Eyre » publié en 1847, lut « Orgueil et préjugés » puis «  Emma » de Jane Austen.

Voici ce qu’elle écrivit à son éditeur de l’époque au sujet de Jane Austen : « Il y a là une précision chinoise, une délicatesse de miniaturiste dans la peinture : rien de véhément ne trouble son lecteur, elle ne le dérange par rien de profond. Les passions lui sont  complètement inconnues…son affaire ce n’est pas tant le cœur humain que les yeux, la bouche, les mains et les pieds de l’homme…Jane Austen fut une dame des plus intelligentes mais une femme inachevée et plutôt insensible, si c’est la une hérésie, je n’y peux rien, »


Charlotte Brontë était une personne humble en tant qu’être humain mais intellectuellement et artistiquement, elle était on ne peut plus orgueilleuse…cette critique  plutôt acerbe en est la preuve, mais elle pouvait se le permettre.

 

Et puis c’était une femme…qui parlait d’une autre femme…

 

Il est dommage qu’on  ne puisse pas savoir ce que Jane Austen aurait pensé des œuvres des sœurs Brontë…

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24 mars 2013 7 24 /03 /mars /2013 00:12

 

 Jenifer

 

J’ai vu Jenifer en concert au Bikini à Toulouse.

 

Petite salle où j’ai vu aussi Superbus (excellent concert)  et où j’ai failli aller voir Stéphan Eicher…trop tard, c’est complet comme le concert de la jolie brune corse…

 

Le public était très familial, gamins, ados, jeunes et plus âgés… normal avec la Star Ac et The Voice, elle ratisse large…

 

En résumé, j’ai passé un bon moment et je suis très heureux de l’avoir vue en live mais je suis un peu resté sur ma faim.

Vocalement, c’est une vraie chanteuse, elle a une très belle voix, elle passe aussi bien sur les chansons rythmées que sur les titres plus intimistes. Et chose rare pour le souligner, le son n’était pas trop fort et sa voix n’étais pas baissée  pour cacher les imperfections…on l’entend et c’est un vrai régal.

 

Elle alterne, un tube et une chanson moins connue, des passages qui swinguent et des ballades.

 

Mais il m’a manqué quelque chose : pas assez d’émotions sur les chansons douces et pas assez de pêche sur les chansons qui bougent. Au final,  il n’y avait pas une ambiance de tonnerre et pourtant elle parle beaucoup, elle rit, elle bouge mais j’ai ressenti un petit coté représentation, photo de magazine, et je n’ai pas été séduit outre mesure.

 

Et puis une heure trente de show c’est un peu juste, la norme est plutôt deux heures sur un concert même si le prix était seulement de 30€ alors qu’elle pourrait prendre bien plus compte tenu de ce que l’on voit…et de son succès;

 

Je crois qu’il faut qu’elle s’affranchisse du coté people et médiatique pour aller chercher davantage au fond d’elle-même la quintessence de son art car c’est une vraie artiste et elle a un vrai talent.

 

Je n’aime pas mettre des captations pourries des concerts avant qu’ils ne sortent en DVD, alors à la place  voici un ancien titre que j'aime bien : " l'envers du paradis" .

 

 

 

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21 mars 2013 4 21 /03 /mars /2013 00:12

soeurs Brontë

 

L’être humain est aveugle et sourd.

 

Regardez tous ces individus qui arpentent le presbytère d’Haworth, pauvres visiteurs qui débarquent pour chercher un souffle d’inspiration, espérant  ainsi réveiller les esprits de leurs anciens  propriétaires.

 

Les murs n’ont pas d’oreilles mais ils ont des yeux…et pendant qu’ils patrouillent pour dénicher dans les recoins poussiéreux du salon,  de vieilles lettres cachetées du sceau de la passion, les touristes ne voient pas les trois sœurs en manche de chemise de soie noire. Il faut être d'un conventionnel effrayant pour attendre des fantômes blancs.

 

Elles se faufilent, pareilles à des serpents dans un mur de rocailles, ne laissant échapper qu’un  mouvement furtif afin de  mieux surprendre  les profanateurs de rêveries On ne peut s’élever impunément en réveillant un mythe…c’est comme partir à la guerre avec un bouquet de fleurs coupées…on ne peut pas lutter, c’est implacable.

 

Autant accepter l’oraison avant  même le combat. Elles sont là…toutes les trois…s’identifier  à elles reviendrait à comparer la rage de l’océan au calme aseptisé de notre  piscine intérieure, la goélette voguant sur l’estuaire au catamaran franchissant le Cap Nord. 

 

Et pourtant, pourquoi se sent-on plus proche de certains morts que de certains vivants? Tout est histoire d'âmes...et ses trois âmes là sont nos soeurs.

 

Que deviendrons nous lorsque nos jambes seront lourdes et nos esprits libérés de nos aigres pensées ?

 

Ne jamais baisser la garde, ne jamais prendre congé de nous même…

 

Ecrire nos peurs et nos frustrations  revient précisément à implorer nos propres démons de nous ficher la paix.

 

Anne, Charlotte et Emily l’ont fait, elle sont nos  éternelles maîtresses, insaisissables et subtiles, s’évaporant  au premier signe de détection de leur présence…

 

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19 mars 2013 2 19 /03 /mars /2013 00:12

Tag 

J'ai été tagué par Syl.

Je suis jamais trop chaud pour faire les tags mais celui ci est simple et rapide alors je me suis prêté au jeu...et voici mes réponses express.

 

1.  Quel est votre dernier livre coup de coeur ?
Je n’ai eu que des coups de cœur depuis le début de l’année mais disons « 06h41 » de Jean Philippe Blondel : un livre qui se dévore et un écrivain à découvrir


2. Et le dernier qui vous est tombé des mains ?
 « Avant toi » de Jojo Moyes . Je n’ai pas réussi à rentrer dans l’histoire trop banale à mon goût et je n’ai pas trouvé beaucoup de style à l’auteur...


3. Quel est votre personnage de fiction incontournable, inoubliable ?
Ariane dans Belle du seigneur mais aussi Cathy et Heathcliff dans Les Hauts de Hurlevent. Jane Eyre également...non je suis pas du tout envouté par les soeurs Brontë...


4. Que vous évoque les contes de Canterbury ? Ceux qui l’ont lu ont-ils souffert ?
Absolument rien. Je pense surtout aux biscuits Cadbury,  qui n’étaient jamais assez longs dans la publicité du même nom…lorsque j'étais gamin. En plus ils étaient délicieux.


5. Salé ou sucré ?
Les deux à vrai dire, je suis très gourmand. J’aime particulièrement les gâteaux secs, bretons et les petits gâteaux de Noël sans compter les crumbles à la myrtille.

Mais une bonne tartiflette ou un bon saucisson corse (de porc) me va très bien!


6. Biscuits ou bonbons ?
Biscuits ! Mais j’aime aussi les crocodiles Haribo, les oursons en guimauve et les  Originals  Verters


7. Ovin ou caprin  ?
J’aime beaucoup le fromage, je préfère le Gruyère suisse et le Beaufort savoyard  ou le bon Conté mais j’aime aussi le pur brebis du pays basque et de Corse.


8. Où étiez-vous le 13 mars 2013 vers 20H30 ?
J’étais certainement devant le Grand Journal de Canal plus ou dans ma biographie de Charlotte Brontë


9. Y a-t-il de la vie sur Mars ?
Franchement, ça m’est totalement égal. Ca serait déjà tellement bien si l’on essayait de préserver le vivant sur la planète  Terre. Alors la vie sur Mars...


10. Connaissez-vous la réponse à la grande question de la vie, de l’univers et du reste ?
Bien sur, j’ai aidé Dieu à sa création…et Darwin me doit tout ou presque…


11. Si vous étiez un super-héros ou une super-héroïne, comment serait votre costume ?
Je serais à poil, exhibant mes beaux muscles (et pas que...)  et les filles tomberaient raides dingues…

 

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17 mars 2013 7 17 /03 /mars /2013 10:20

claudel

 

Philippe Djian a bien raison : ce qui compte chez un écrivain, c’est le style, l’histoire on s’en fiche un peu. Les grands auteurs romantiques ne sont plus que des fantômes…

J’ai découvert Le café de l’Excelcior grâce à Asphodèle (dans la foulée j'ai pris aussi la photo de sa chronique...sur son blog)  et ma foi, Philippe Claudel à un vrai style d’écrivain nostalgique et émouvant.

 

Ce petit récit d’environ  soixante-cinq  pages  est l’évocation de l’enfance du narrateur et plus particulièrement des trois années qu’il passât chez son grand-père, à la mort de ses parents. Ce grand père fut  un gentil alcoolique tenant un café de village dans les années 60 :  l’Excelsior.

 

Pas beaucoup d’originalité dans le thème  mais un style léché, aérien : «  Le soir, quand le bistro était enfin livré à lui-même, dans l’inégalable tranquillité des choses, Grand-père se couchait dans un vaste lit creusé par le temps et son poids de géant. Un édredon énorme rajoutait à son ventre des rondeurs monstrueuses. Le sommeil le prenait vite, puis ses ronflements emplissaient la pièce, et je ne pouvais m’endormir sans les entendre, ces bruits d’hélice, de forge et de moteur, car j’avais le sentiment que leur symphonie barbare était le cri d’une vigie chaleureuse qui veillait sur ma jeune vie pour éloigner d’elle tous les assauts du mal ».


Dans chaque chapitre on retrouve des mots mélancoliques qui nous portent. On peut lire d’une traite et rester accroché à l’univers décrit par Philippe Claudel.

Il faut juste ne pas avoir peur des phrases à rallonge qui donnent un coté parfois pompeux à son écriture mais lui confèrent une force particulière, une lumière un peu magique...assez persistante.

 

J’aime beaucoup ce passage là : «  Les années entaillent le front des hommes à mesure qu’elle ronge leurs cœurs et si l’on dit que la vie se lit sur l’usure d’un visage, c’est que nos corps penchés trahissent nos errements et nos peines. Mais il suffit parfois qu’une main -celle des songes, ou la nôtre- ferme les yeux à ceux que l’on aime pour les voir redevenir jeunes et beaux, purs des crasses et des suints de malheur ».


Le Café de l’Excelsior retrace une part d’enfance du narrateur et rend hommage à ce grand-père veuf, improbable et héroïque qui à peut être existé pour de vrai...je n’ai pas fait de recherches pour savoir.

 

Philippe Claudel est un auteur que j’ai aimé lire et découvrir . Ce n’est pas un coup de foudre comme Asphodèle mais je relirai volontiers ses histoires...sa perception du temps passé.

 

J’ai souvent eu l’impression d’être dans un film de Jean Becker et c’est un compliment car ses films sont des concentrés d’humanité.

 

Ces mots pour terminer : «  Tout rentre un jour en ordre dans les allées du temps. Il faut se le promettre, il faut bien l’espérer…Nous vivons parmi de grands pans de lumière hachés de noirs fracas, il faut nous en convaincre ».

 

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14 mars 2013 4 14 /03 /mars /2013 00:12

indochine 1

Dans un précédent article je disais que j’étais un peu gothique et je citais des artistes qui pouvaient correspondre à cette mouvance. J’aurais pu et dû citer Indochine, qui est le groupe gothique par excellence.

Le nouvel album d’Indochine «  Black city parade » vient de sortir et j’aime beaucoup.

 

Le groupe a 32 ans d’existence et de carrière. Il a résisté à tout : d’abord  le gros succès dans les années 80 avec des titres comme «  l’aventurier », «  troisième sexe », « tes yeux noirs" , "canary bay"

 

Puis le flop dans les années 90, avec des albums plus rock et confidentiels. Indochine arrivait à sortir des disques et à remplir des petites salles, mais pour tout le monde, ils étaient fini…tout le monde se foutait de leur gueule à cette époque là.

 

Et puis en 2002, sort l’album « Paradise » avec le méga tube «  J’ai demandé à la lune » (non écrit par Indochine ) . Gros succès  et depuis dix ans, Indochine est le groupe de rock français qui rencontre le plus de ferveur. Le seul capable de remplir le Stade de France, leur nouvelle tournée va durer un an et ils feront probablement deux concerts au stade de France.

 

J’aime ce nouvel album qui revient aux sonorités des années 80 tout en restant rock.

 

C’est du Indochine pur jus…aucune surprise, on a l’impression de connaître déjà les chansons mais on retrouve le style de Nicola Sirkis qui porte à bout de bras son groupe depuis plus de 30 ans. Les mélodies sont un peu  « space »  et électrisées. Les textes, ben c’est toujours la même histoire, des paroles qui n’ont aucun sens, qui rengainent en boucle  la crise d’adolescence du beau Nicola qui ne vieillit jamais... Il a d’ailleurs dit qu’il assemblait les mots en fonction de leur sonorité et non de leur sens…et ça marche…parfois je rigole en écoutant les paroles…mais ça fonctionne.

 

Indochine a réussi à garder ses premiers fans et à toucher le public de plusieurs générations, cela va de 12 à 50 ans et plus. Et pour ceux d’entre vous qui penseraient qu’il s’agit de gugusses avec leurs synthétiseurs (si si il y en a…) , allez  les voir en concert…c’est 99% rock avec des guitares partout et un son saturé qui masque les imperfections vocales de Nicola Sirkis, très bien sur certains titres, faux et limité  sur d’autres.

Indochine 2

 

Ils sont impressionnants sur scène, il y a une ambiance de folie dans leurs concerts. Et puis ils font des concerts à 40€ la place alors qu’ils pourraient multiplier le prix par deux  ou presque. Sirkis a souvent dit qu’il gagnait déjà assez d’argent sur les disques et les droits d’auteur-compositeur et que ça lui suffisait. C'est assez rare pour le souligner. Le moindre gagnant d'une émission de télé-réalité prend aussi cher qu'Indochine...

 

En résumé, j’aime la constance et l’approche d’Indochine et musicalement, c’est pas mal du tout.

 

L’album s’ouvre sur ce texte écrit par une certaine Mireille Havet : «  Nos maîtres sont morts. Et nous sommes seuls. Notre génération n’est plus une génération. Ceux qui restent : le rebut et le coupon. D’une génération qui promettait hélas plus qu’aucune autre, tout au monde est désaxé. Tout. Et nous, enfants gâtés, nés pour le plaisir du soir, la douceur des lampes, le crépuscule qui fond les couleurs, nous voici en pleine apocalypse. Nous aimons tout ce qui finit et tout ce qui meurt. Voila pourquoi sans doutes tous nos mais sont morts. Notre faute est d’y survivre. ».


Plus gothique que ça tu meurs…warf !

 

Un extrait du nouvel album : " Nous demain..."

 

Un live au grand journal avec " Belfast", un autre  extrait de l'album.

 


 

 

 

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11 mars 2013 1 11 /03 /mars /2013 00:12

Rebecca

 

«  J’ai rêvé l’autre nuit que je retournais à Manderley ».

Ainsi débute Rébecca de Daphné du Maurier, publié en 1939.

 

«  La route de Manderley était devant nous. Il n’y avait pas de lune. Le ciel au-dessus de nos têtes était d’un noir d’encre ».

Ainsi s’achève…enfin presque… le roman.

Et de la première  à la dernière page Daphné du Maurier embarque le lecteur dans un univers romanesque, romantique, troublant, envoûtant.

 

Rébecca est un roman parfait, un livre que l’on dévore et qu’on oubliera jamais.

 

C’est l’histoire de la nouvelle épouse de Maxime de Winter, jeune et naïve, qui se retrouve à Manderley, vaste propriété anglaise. Elle va devoir tenir son rang et faire face au fantôme de Rébecca, la première Madame de Winter, disparue en mer un soir de tempête.

L’auteur cite «  Rébecca » en permanence et sauf erreur de ma part, le prénom de l’héroïne, la narratrice, n’est jamais dévoilé.

 

Le livre est vraiment très fort, c’est l’un des rares romans faisant d’un lieu son personnage principal, et d’une morte, son personnage humain le plus réel…

Classique parmi les classiques,  Rébecca est à la fois une histoire sentimentale et psychologique,  doublée d’un véritable suspense policier, sans toutefois être un polar.

D’ailleurs, quand on commence à entrevoir la vérité, l’histoire devient  moins passionnante.

 

L’histoire est oppressante à souhait, parfois presque hypnotique…comme l’entêtant bruit des vagues sur la petite crique qui borde le domaine de Manderley.

Alfred Hitchcock qui adapta l’œuvre au cinéma, obtint un oscar : j’ai hâte de voir ce film et d’autres adaptations encore. C’est réellement une histoire d’ambiance, sur fond de traditions anglaises.

 

J’ai adoré Rébecca, je ne l’ai pas lâché. Le style n’a pourtant rien de particulièrement  percutant à première vue, mais l’ensemble est une œuvre romanesque  géniale, parsemée de pépites :

«  Si seulement on pouvait inventer quelque chose, dis-je vivement, qui conserve un souvenir dans un flacon, comme un parfum et qui ne s’évapore,ne s’affadisse jamais,  Quand on en aurait envie, on ouvrirait le flacon et revivrait l’instant passé »


Sur Wikipédia, le roman de Daphné du Mauier est considéré comme un roman gothique…comme ceux des sœurs Brontë. J’ai donc des goûts gothiques en matière de littérature.

 

Voici donc Manderley : «  La paix de Manderley. Quiétude et grâce. Quelque vie qui s’écoulât dans ses murs, quelque souci qui y rampât, quelque malaise et quelque odeur qu’on y éprouvât, quelques larmes qu’on y versât, la paix de Manderley ne pouvait pas être abolie ni la beauté détruite. Il y aurait toujours des lilas et des chèvrefeuilles, et les boutons du magnolia blanc s’ouvriraient lentement sous les fenêtres de la salle à manger. Rien n’atteindrait jamais Manderley. Il reposerait toujours dans sa coupe, comme une chose enchantée, gardée par les bois, préservé, tandis que la mer se briserait, s’éloignerait et reviendrait sur la petite plage de galets »


Rébecca de Daphné du Maurier (c'est elle sur la photo dans les années 1930)  est pour moi maintenant un livre  culte. Manderley existe forcément en vrai, dans nos rêveries…

Young Daphne du Maurier

 

 

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8 mars 2013 5 08 /03 /mars /2013 00:12

gothiques 1-tristes-noires-default-img

 

Je suis gothique.


Pas comme une église ni comme un post adolescent attardé (quoi que)  ni comme un écrit des siècles passés mais  juste un peu dans l’âme. Je l’ai vu sur wikipédia. Pas que j’étais gothique, personne n’a encore fait un article sur moi.

Mais, disons  que ce qu’on qualifie de gothique d’un point de vue artistique me séduit souvent.

 

Musicalement, si je regarde dans ma génération , celle des années 80, c’est tout ce qui représente la new wave ou la cold Wave qui me plait (Visage, Eurtyhmics, Depêche-mode, Ultravox, Cure sur quelques titres  et tant d’autres)

J’aime bien  la provocation ,  les rebelles, aller contre l’ordre établi, les normes, la religion. J’aime bien les décadents comme Polnareff ou Mylène Farmer. Pas Madonna par contre, c’est dur de vieillir…comment sera Lady Gaga plus tard ?

 

Si j’aimais la poésie je pense que j’aimerais Lautréamont le poète maudit...

 

J’aime tout ce qui est romantique, noir, pas morbide mais presque : c’est ainsi, les sœurs Brontë ont fait des romans gothiques, comme Thomas Hardy ou Daphné du Maurier avec Rébecca. Belle du Seigneur à un coté  un peu gothique aussi. Il s’en dégage une infinie tristesse, une grande mélancolie finalement.

 

Esthétiquement, c’est un peu différent, je n’ai pas d’attirance pour le look punk (ouf)  mais j’aime le noir. Un piercing s’il est discret me plaira. J’aime les tatouages, ils peuvent être très sexy et féminins, à condition de ne pas en être recouvert. C’est déjà un début non ?

Disons que l’originalité ne me déplait pas en règle générale. Après il faut pouvoir l’assumer en tant que femme (ou homme d'ailleurs).

 

Donc je suis sagittaire ascendant pitbull à tendance gothique. Du coup j’aime pas Céline Dion et je n’arrive pas à lire les romans sans histoire d'amour.

 

Mais je suis un gothique qui aime le super confort pour les vacances et qui prévoit longtemps avant pour que les choses se passent bien. Pas comme cet article, il part en vrille, il  n’était pas prévu , je l’arrête ici. Je retourne  piquer ma poupée et boire un Coca light.

 

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5 mars 2013 2 05 /03 /mars /2013 00:12

djDaniel Darc, l’un des membres fondateurs du groupe Taxi-girl vient de mourir. C’est l’occasion pour moi de mettre en lumière ce groupe mythique des années 80, l’un des touts premiers groupes New Wave à la Française.


Taxi- girl n’a sorti qu’un seul véritable album intitulé Seppuku en 1981 (qui avait la particularité d'être scellé et devant être ouvert avec une lame de rasoir...) et des maxi 45T mais c’est un groupe culte qui jouit d’une certaine aura sur ce créneau de musique punk mélancolique et branchée.

 

Le groupe a existé de 1978 à 1986 et a compté également Mirwais, qui a par la suite produit deux albums de Madonna. Daniel Darc a sorti ensuite deux albums solos dont j’avoue n’avoir pas du tout entendu parler.

 

On connaît surtout le titre «  Cherchez le garçon » qui se trouve dans toute bonne compilation de l’époque.

Le morceau «  P.A.R.I.S » dans lequel le groupe dit clairement que cette ville est une M.E.R.D.E fit un peu polémique à l’époque.

 

Mais pour moi, Taxi Girl c’est ce titre que j’adore, que j’ai en 45 T et en Maxi 45T vinyle : « Aussi belle qu’une balle », sorti en 1986 et qui fut un tube sur toute la bande FM et dans les discothèques. Un morceau plus lumineux et commercial que les autres titres...

 


 

 

 

 

 

 

 

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