Hé oui, on ne le dirait pas mais Mylène farmer, l’une des femmes de ma vie, à 50 ans aujourd’hui , 12 septembre 2011! Ca laisse rêveur non ? 50 ans….
Alors je vous propose un article sur la belle rousse devenue la première chanteuse sur la scène française en 27 ans de carrière. Tout a été dit et écrit sur elle mais je vais néanmoins apporter ma pièce à l’édifice…car simplement j’en ai envie et c’est une artiste qui compte énormément dans ma vie.
L’univers Mylène Farmer est très prenant pour peu qu’on partage l’hyper sensibilité de l’artiste.
Aucune autre personne n’exprime aussi bien la mélancolie et l’ennui existentiel, c’est pour moi l’axe majeur de son message, celui qui rassemble autant de monde et celui qui m’a touché en premier.
« Tu reviens toujours, mélancolie, comme un défi,
Silence de Dieu, mais que le ciel est triste pour l’indécis »
« Je m’ennuie, c’est le vide, déesse, détresse, le spleen, c’est l’hymne à l’ennui d’être,
Je m’ennuie, un néant béant, petite nausée, temps dilué à l’infini »
Autre thème récurrent, le temps qui passe et son angoisse….Mylène est comme possédée par l’horloge de la vie qui s’écoule.
« Je n’ai pas le temps de vivre, quand s’enfuit mon équilibre »
« Et si vieillir m’était conté, serais-tu là pour m’aimer ? «
Ce temps qui passe est synonyme de séparation d’absence ou de mort. Cette dernière est très présente chez Mylène Farmer qui est restée marquée par la perte de son père (l’homme de sa vie) et de son frère à 10 ans d’intervalle.
« Qui n’ a connu douleur immense, n’aura qu’un aperçu du temps
L’aiguille lente, qu’il neige ou vente, l’omniprésente souligne ton absence partout »
« Et si je perds la foi, en nous , en tout, c’est bien malgré moi, nulle prière
A chacun de nos pas, je doute de tout, nous souviendrons nous de nous ? »
Dernier sourire est certainement l’un des textes les plus éprouvants sur la perte d’un être cher, son interprétation en live en hommage à son père est à la limite du soutenable.
Alors jusqu’ici vous me direz qu’on est en route pour un bon suicide collectif….mais ce serait justement faire fausse route car « les chemins sont multiples, tout est question de choix ». Baudelaire ressentait à la fois l’horreur de la vie et l’extase de la vie.
De nombreuses chansons de Mylène Farmer célèbrent la vie et sa jouissance sous de multiples formes :
« La vie n’est rien quand elle est tiède, elle se consume et nous bascule le sang en cendres de cigarettes »
« C’est dans l’air, c’est nécessaire…s’enivrer, coïter parfois piquer la poupée »
Autre axe majeur de l’œuvre de Mylène : l’amour, qui est célébré sous toutes ses formes. L’album « Innamoramento » est celui qui exprime le plus le sentiment amoureux :
« Je n’ai pas choisi de l’être, mais c’est là l’innamoramento….tout son être s’impose à moi, trouver enfin peut être un écho »
Il semble que Mylène ait enfin trouvé l’amour à 40 ans passés ;
« Avant que l’ombre gênée, ne s’abatte à mes pieds, pour voir l’autre coté, je sais que j’aime, je sais que j’aime »
« Moi je veux c’est aimer, moi je veux c’est t’aider, moi je veux être adorée »
De l’amour au sexe il n’y a qu’un pas que l’Ange roux franchit régulièrement…Mylène est libertine on le sait bien :
- Pourvu qu’elles soient douces est une ode à la sodomie , en référence à Sade
- Sextonic est une ode aux plaisirs solitaires par sex-toys interposés
- Appelle mon numéro est une ode à l’amour au téléphone
- Porno graphique est une ode à l’anu-lingus
Dernier texte qui à mon avis est emblématique du style Farmer et qui pourrait illustrer la notion de bestiaire dans les cours de français ( ça serait moins chiant ….)
« J’ouïs tout ce que tu confesses
Et l’essaim se manifeste
J’ouïs tout ce que tu susurres
Et l’essaim bat la mesure ……………c’est l’âme stram gram ! »
A suivre, prochainement un deuxième article sur Mylène Farmer : rendez-vous d’ici quelques jours.
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Pour la route, à découvrir l’un de mes titres favoris : « nous souviendrons nous » :