Avant de vous donner un apperçu de ma semaine de vacances sur l'ïle de beauté, je voudrais vous donner rendez vous pour mon prochain article qui sera publié vendredi prochain le 5 juillet Il s'agira d'un jeu concours avec un cadeau sympa à la clé alors pour ceux et celles qui ont envie d'y participer, soyez là!
Et maintenant place à la Corse...
Comment faire pour parler de ma semaine de vacances en Corse, comment décrire ce que l’on ne ressent qu’une fois sur place ? J’ai beaucoup de mal à rédiger ce genre de chronique et je ne vais pas non plus vous faire mon journal de vacances…
C ‘était notre troisième séjour sur cette île et quel séjour, une semaine sur une autre planète, au soleil, devant des paysages de rêve…il n’y a pas beaucoup de terres qui sont plus belles en vrai que des cartes postales faites justement pour faire rêver…la Corse en fait partie.
Que dire ? Déjà que le trajet en avion de Toulouse à Ajaccio est un enchantement : au bout de 15 minutes on attaque la Méditerranée, puis on la traverse pendant vingt minutes en passant au large de Marseille et les quinze dernières minutes l’avion plonge sur Ajaccio, à droite il approche les îles sanguinaires que nous avons été voir le soir même de notre arrivée pour jouir du coucher de soleil, sauf que j’avais oublié qu’on était à l’Est et que le soleil se couchait une heure plus tôt que chez nous…puis l’avion se rapproche des montagnes et du maquis, prend un virage à droite et l’on aperçoit la piste d’atterrissage, qui à l’air toute petite et qui termine face à la grande bleue...
Ce que l’on remarque en Corse en premier c’est l’odeur du maquis et de la végétation, dès le premier soir face aux îles sanguinaires. La nature en Corse au printemps est sublime : on y voit des lauriers de toutes les couleurs, des rosiers, des hortensias, des cerisiers, des cédrats, de la bruyère, des orangers, des fleurs de myrte et que sais-je encore. Dès qu’on s’éloigne de la ville cela sent bon, cela sent le maquis.
Dans un livre de Delphine De Vigan, il y a un passage sur le fait que l’on voudrait pouvoir mettre dans un flacon une odeur qui nous touche, pour pouvoir la sentir à chaque fois qu’on en aurait envie, c’est un peu cela…
Bien sur, on va aussi là-bas pour la mer et les plages et là, oh mon Dieu, qu’on est loin des côtes méditerranéennes françaises ou espagnoles…on trouve des kilomètres de littoral totalement vierges de toute construction, des plages de sable blanc, des criques aux eaux turquoise voire émeraudes mais sauvages pour peu que l’on prenne la peine de marcher un peu, de prendre une piste au milieu du maquis, escortés par des papillons jaunes, oranges et verts, je veux dire que le même papillon à ces trois couleurs là.
J’ai adoré la plage de Campo Moro et sa tour Génoise et encore plus celle de Roccapina avec son vieux lion qui monte la garde…on se sent des privilégiés et les rois du monde devant ce spectacle.
Si vous allez en Corse vous allez trouver la cote d’Azur hideuse et le reste des cotes du Sud de la France également. Ou trouverez-vous des endroits comme Tizzano…et des locations comme le gîte où nous étions…
...très apprécié des sangliers selon la Douce qui en aurait entendu roder le soir…d’ailleurs la nuit en Corse les oiseaux continuent de chanter contrairement au continent où seuls les grillons se font entendre.
Ce que j’ai adoré aussi : les villages corses qui s’étirent en longueur à flanc de collines, des perchoirs sur la mer, des tableaux de peintre baignés de soleil, d’histoire et de mystères.
J’ai beaucoup mais alors beaucoup aimé la petite ville de Sartène avec son charcutier bavard et ses escaliers, passages voûtés et fleurs variées. En plus petit mais en encore plus beau peut être, les villages d’Olmeto et celui de Fozzano où vécut Colomba qui inspira Mérimée…je dis cela pour les érudits que vous êtes car pour moi la Colomba, c’est la bière blanche corse, petite sœur de la Séréna (blonde). Mais la bière corse de référence reste la Piétra (rousse à la farine de châtaigne) et la brasserie vient même de lancer la Piétra Blonda…se poser dans un village corse, boire une bonne Piétra (j’en ai bu six en huit jours…c’est raisonnable mais d’habitude c’est ma consommation sur deux mois….) est un luxe.
Ecouter un clocher corse sonner, c’est comme arrêter le temps sur une minute de bonheur. D’ailleurs à Sartène, l’église sonne 15heures à 15 heures mais l’horloge affiche 15h10, le facteur fait la levée de 9h à 12h et la Virgin Radio corse diffuse les tubes de l’année dernière alors que sur le continent on entend partout un programme unique avec les tubes du moment…les bizarreries de la Corse.
J’aime aussi l’accueil des corses, je ne suis pas idiot, je sais que je suis un « Pinzutti » un touriste du continent et que ce qui intéresse les insulaires c’est que je dépense de l’argent…et la Corse revient cher,de plus en plus cher au fil des années.
Sauf que sur le continent, quand on obtient un sourire, un merci ou une attention de quelqu’un qui accueille un touriste c’est déjà le luxe…chez les corses c’est spontané, on n’a jamais été mal reçu qu’il s’agisse de gîtes, d’hôtels, de magasins, de restaurants, dans les montagnes et sur le littoral…je me souviens d’un producteur de liqueur de myrte dans les montagnes justement, qui nous expliquait pourquoi il n’y avait des radars routiers au bord du littoral et pas dans les montagnes…cela vaut son pesant d’or.
Le dernier jour, quatre heures avant de reprendre l’avion et de s’éloigner de la terre corse avec cette fois ci le rivage opposé à celui des îles sanguinaires devant mes yeux collés au hublot, la Douce et moi étions à Coti Chiavari, un village de 500 âmes avec ses maisons en pierre de taille et un jardin aménagé autour de son église, avec un muret et trois bancs au milieu des touffes de lavande, des roses et des bougainvilliers, juste le bruit de la brise marine et la mer à perte de vue…j’aurais voulu emprisonner ce moment là et rester sur les départementales tortueuses et défoncées de la Corse ornées des panneaux des villages de montagne souvent criblés de balles.
Prochain séjour en 2015 et pourquoi pas avant si ça devenait plus urgent encore d’y retourner…définitivement j’aime cette terre et pas besoin d’aller au bout du monde pour être dans un paradis, il suffit d’une heure d’avion il y a tout, le soleil, la montagne, la mer, la nature encore préservée (jusqu’à quand ?) la bonne charcutaille, une histoire et une culture riche pour ceux qui aiment cela…
Viva Corsica !