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3 octobre 2011 1 03 /10 /octobre /2011 15:57

artisteQui n’a pas rêve un jour d’être artiste, ou du moins d’avoir la fibre artistique.

On est pas tous d’accord pour considérer les arts mais comme c’est mon blog je décrète qu’il y a selon mois 3 arts majeurs : la peinture, la musique et l’écriture.

La peinture est pour moi le plus hermétique, le plus cérébral, le plus abouti. J’aurais adoré peindre. Au collège, pas de bol, nul en dessin , que des mauvaises notes, un calvaire. Impossible de dessiner ne serait ce qu’un bonhomme de neige…sans presque fondre en larmes et puis devant les peintures, je ne ressens pas l’émotion. Je peux aimer des tableaux, apprécier les couleurs mais c’est tout.

Donc ratée ma vocation de peintre. Je rêve qu’un jour quelqu’un qui m’aime ou m ‘apprécie m’offre un dessin, un tableau, quelque chose d’unique….une création rien que pour moi.

 

Je passe de la toile à la partition. Là j’ai un peu essayé de jouer de la musique. Je me suis dit que j’allais acheter un synthétiseur (car j’aime la musique électronique) et faire mon Jean Michel Jarre….Hé bien ce ne fut pas si simple. Certes j’arrivais à exécuter certains morceaux ou parties de morceaux, mais je reproduisais sans jouer, j’appuyais sur des touches sans comprendre la musique et sans grands résultats. Le musicien qui me donnait quelques cours ne m’a bien sur jamais dit que je n’étais pas doué mais c’était le cas. Pour moi, ça devait venir naturellement ou pas….c’est pas venu.

 

Il reste alors l’écriture. Quand on aime les mots et la lecture et que l’on est vraiment un littéraire, il arrive un moment où   se pose la question de l’écriture. Oui mais écrire quoi, comment et pour qui ? Mis à part mon courrier, de longs mails et les articles sur ce blog je n’ai jamais rien écrit. Ecrire pour moi c’est explorer les sentiments, c’est utiliser sa sensibilité et ses expériences de vie pour donner vie à une histoire, à des personnages, à des possibilités virtuelles et réelles en même temps.

 

Apprend-on à être écrivain ou est ce naturel ? A t –on un style inné ou se travaille t-il ? Plus je lis moins, j’ai envie de dire qu’il faut  travailler et que l’on finit par y arriver. Je n’imagine pas un écrivain comme quelqu’un travaillant à heures fixes, s’imposant des méthodes et travaillant et retravaillant les mots dans tous les sens. On peut le faire sur une chanson, sur un poème mais pas sur un bookin de 500 pages. Je ne peux pas imaginer David Foenkinos ou Anna Gavalda écrivant autrement que de manière fluide et spontanée. Je ne les imagine pas mettant des années pour aboutir à un roman. Je n’imagine pas Marc Levy ou Guillaume Musso (régulièrement laminés par les critiques) utilisant de simples techniques ou recettes ou méthodes pour écrire. Et là je ne parle que auteurs actuels à très gros succès.

 

J’ai peut être tort mais pour moi on est écrivain ou on ne l’est pas. Simplement je pense que certains sont des écrivains dans l’âme mais ne le savent pas alors que d’autres sentent qu’ils ne le sont pas mais travaillent d’arrache pieds pour arriver à l’être.

Alors voilà on peut avoir beaucoup d’imagination, une grande sensibilité, être un grand lecteur et un amoureux des mots, c’est pas pour cela qu’un jour on sera écrivain.

 

Vous aurez compris je crois que j’enrage de ne savoir ni peindre ni jouer de la musique ni écrire. Le blog que j’anime depuis peu et avec autant de plaisir  est un joli lot de consolation, il me  permet en effet de créer un univers  et de le partager avec vous, il me permet de transformer un vide existentiel en réalité virtuelle. C’est finalement peut être  la démarche de l’auteur avec ses lecteurs…mais la comparaison s’arrête là.

 

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29 septembre 2011 4 29 /09 /septembre /2011 08:54

mariagesVoivi un nouvel épisode des jeux d'écriture, celui  ci étant initié par Olivia que vous pouvez retrouver ici: link.

Les 23  mots à placer sont : traumatisme - encre - astre - 41 mots - effluve - flou - éléphant - rire - java - éternuer - piquer - flacon - fragrance - miel - étreindre - breloque - humeur - parachutiste - saut - potager - champ - temps - amoureux.

Chaque participant au challenge propose un mot puis propose un texte.

Le mien est ici, il s'intitule la noce champêtre....

 

Ils allaient tous deux, se suffisant à eux mêmes, heureux d’être toujours amoureux après tant d’années de vie commune. En ce samedi d’automne radieux, ils progressaient vers leur destinée, main dans la main, bercés par le roulis chaotique d’un tacot de collection.

Dans ce véhicule anachronique, le temps était en suspension.

 

A peine deux ou trois champs de blé, deux ou trois rangées d’arbres aux couleurs d’or, que déjà ils dépassèrent le jardin potager du curé du village et parvinrent devant la mairie.

Les invités s’attendaient à une arrivée tonitruante, tel un saut en parapente mais la rencontre fortuite d’un couple de parachutistes accidentés et d’humeur mélancolique  avait eu raison de la témérité des mariés.

 

L’échange des alliances, breloques futiles ,étincelantes et précieuses , fut bref mais intense, un peu magique en somme.

Juste après, le nouveau mari put enfin étreindre son épouse au doux parfum de miel. Il adorait en effet la fragrance de son eau de toilette. Elle le rendait fou d’amour et chaque apparition du flacon réveillait cette  potion érotiquement odorante.

 

L’apéritif fut pris sous les tonnelles dans une rare harmonie au point qu’une abeille certainement attirée par les nombreux bouquets de fleurs des champs, vint piquer l’un des témoins. Celui ci se mit alors à éternuer joyeusement, nul ne sait encore aujourd’hui pourquoi.

 

Le repas fut enjoué et la soirée festive. On but raisonnablement d’abord, puis joyeusement ensuite, on fit la java, on guincha entre les rires des enfants, on but encore , personne ne sait plus exactement quel breuvage, mais qu’importe. Certains paraît-il virent même passer un troupeau d’éléphants plus ou moins roses, signe que la fin de la soirée  allait être bien floue pour quelques âmes.

 

Vers 5 heures, les jeunes mariés sortirent sur la terrasse et s’étreignirent à nouveau dans la fraîcheur de l’aube naissante. Malgré d’inévitables effluves d’odeur corporelle après toutes ces danses endiablées, la jeune mariée sentit  la peau épicée  de son époux. Et pendant que les invités remplissaient le livre d’or de  41 mots précieux, ils se blottirent l’un contre l’autre en regardant les milliers d’astres dans le ciel, pareils à des reflets argentés sur une mer d’encre.

 

Ils eurent alors une pensée pour ceux qu’ils aimaient vraiment et qui n’étaient pas là pour partager leur union. Ce traumatisme , tout à coup perfidement installé dans leurs pensées  , les rapprocha d’autant plus .

Ils s’embrassèrent longuement sur la bouche en priant pour que la lune ne tombe pas pour complicité d’envol…

 

Si vous avez aimé ce texte, peut être aimerez vous : On jette les " D"

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26 septembre 2011 1 26 /09 /septembre /2011 16:38

scarlettJe ne sais pas si le bonheur existe en tant que tel mais je pense que l’objectif dans la vie c’est d’être pleinement heureux . Cela signifie pour moi  un épanouissement personnel, à la fois intellectuel, spirituel et sentimental.

Je vois le chemin pour y parvenir, parsemé de petits cadenas dont il faut à chaque fois trouver la clé pour progresser, un peu comme à Fort Boyard sauf qu’on a pas à se taper les énigmes pourries du Père Fourras ni à aller chercher la clé en plongeant dans l’océan. Ceci dit c’est parce que jamais personne n’a  osé lui coller un bourre-pif au vieux…

 

Et là, je crois que j’ai enfin ouvert un cadenas supplémentaire : je crois que je suis en train de m’accepter comme je suis. Je sais rien de neuf à l’horizon….

Une des définitions possibles de l’amour est d’aimer l’autre comme il est, de l’accepter tel qu’il est et non comme on voudrait qu’il soit. J’ai une énorme chance, ma douce m’accepte et m’aime comme je suis.

Mais voilà, on a beau être aimé c’est pas pour cela qu’on s’aime soi même et que l’on va s’accepter pour autant.

 

Et là, j’ai franchis cette étape, je ne vois plus cet ennemi dans mon miroir spirituel mais je commence à apprivoiser des reflets amicaux. Je ne parle pas du physique ainsi, je ne me prends pas en photo nu devant mon miroir comme Scarlett…enfin pas encore mais si je la faisais, vous auriez les photos ici même….

 

Comment je sais que j’ai franchis ce cap ? Parce que je me montre tel que je suis (intelligent, spirituel drôle…modeste) , parce que je deviens vraiment moi, je tombe les masques, je dis ma vérité et non seulement je me fiche des réactions mais encore je me rends compte que je peux être aimé et accepté tel que je suis.

Ce blog en est l’illustration même : je ne parle ni de ma vie privée ni de mon intimité mais je délivre des messages souvent très personnels sur des choses ou des sujets ou des livres qui me touchent vraiment.

 

Un autre exemple pour illustrer mes propos : j’ai toujours été dans les chiffres ou le juridique alors que je suis un littéraire….alors maintenant je donne la priorité aux mots et je me sens en accord avec moi même. Bon c’est pas pour demain que mon travail coïncidera avec ce que je suis, mais après tout le boulot ne sert qu’à  supporter son ennui existentiel, à se rendre utile et à avoir un chèque à la fin du mois.

 

Alors je me  laisse m’exprimer et je me fous désormais  de mon image de male viril (mais j’ai  par ailleurs un attribut masculin énorme et je suis le premier à mater les photos de Scarlett nue…bien trop sages à mon goût d’ailleurs…donc l’honneur est sauf).

En résumé, plus je suis moi plus je me sens bien et plus je me sens bien plus je suis moi.

 

Je sais pas ce que vous en pensez  mais là même en m’acceptant comme je suis, je trouve mon article limite chiant , forcément, ça manque d’amour, de sentiments et d’érotisme, bref ça manque de photos de Scarlett nue….

 

Si vous avez aimé cet article, vous aimerez peut être : Réveil...

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22 septembre 2011 4 22 /09 /septembre /2011 17:29

manqueQuand on  n’ est pas malade, qu’on a un travail, un toit et une moitié qu’on aime on devrait pas se plaindre….on devrait avoir la banane permanente, bref être un peu imbécile heureux  et pourtant les choses ne sont pas si simples.

Hé oui, il y a un mal invisible à l’oeil nu et invincible au cœur nu : le manque !

 

Le manque de quoi me direz vous ? Le manque tout simplement je répondrai car chacun le ressent différemment en fonction de sa personnalité , de sa sensibilité, de son chemin de vie.

Quand il est là, rien ne va, rien n’est possible, on passe à coté de tout, surtout de soi-même ce qui est embêtant car on n’a pas de seconde chance…ce qui est perdu est perdu (sauf si on est un peu bouddhiste au fond de soi).

 

Alors il y a le travail, on a sa place dans la société…place bien étriquée car si demain je plante tout, après demain quelqu’un prendra cette place étriquée et dans quelques semaines on se souviendra à peine que j’étais à cette place là.

 

Le manque il vient de loin (il vient du blues…) , de l’enfance certainement, des sentiments balayés ou fracassés, c’est un manque d’amour assurément, c’est une envie d’amour, une envie de donner peut être plus que de recevoir.

On cherche une place, sa place et l’on se rend compte qu’on est pas à sa place.

 

Ce qui crée le manque paradoxalement n’est pas ce que l’on n’a pas mais bien ce que l’on pourrait avoir et qu’on aura jamais. Rêver ne sert à rien sur le long terme, cela ne permet que d’évacuer la monotonie et la mélancolie….faut pas rêver, il faut agir.

 

Le plus dur à encaisser c’est quand on a connu le bonheur, le vrai…celui qui est éphémère par définition. David Foenkinos ( voir mon  billet précédent) dit qu’il faut  bien plus craindre le bonheur éphémère que le malheur. Rien de pire lorsque la vie vous a servi un met exquis sur un plateau en argent  et qu’elle vous l’a retiré. 

 

Foenkinos écrit ceci : « La vie est une machine à explorer notre insensibilité. On survit si bien aux morts. C'est toujours étrange de se dire que l'on peut continuer à avancer, même amputés de nos amours » . Il a sûrement raison mais il occulte complètement le manque qui peut prendre le contrôle si l’on n’y prend garde. On peut certainement   faire le deuil des personnes de leur vivant, ça permet de gagner du temps pour la suite voire de se libérer. Par contre faire le deuil des amours comme il dit, c’est une autre paire de manches. Et ça se complique encore car le chagrin d’amour n’a pas besoin qu’il y ait mort d’humains pour frapper.

 

« Plaisir d'amour ne dure qu'un moment,
Chagrin d'amour dure toute la vie. »

C’est ce que dit une très vieille chanson…très vieille, même ma grand mère n’était pas encore née à l’époque…


Vous trouvez sûrement que je pars dans tous les sens et que ce que j’écris est déprimant au possible…et bien tant pis j’avais envie de l’écrire, ça me manquait…alors c’est fait.

Mon prochain article parlera d’une des clés du bonheur , à savoir s’accepter comme l’on est.

C’est ce que je viens de faire.

 

Si vous avez aimé cet article, vous aimerez peut-être: On jette les " D"

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22 septembre 2011 4 22 /09 /septembre /2011 17:14

simone" J'aime les avions, lorsqu'on a atteint un certain degré d'émotion, c'est le seul mode de transport qui s'harmonise avec l'état du coeur. L'avion, l'amour, le ciel, la tristesse et l'espoir forment un tout".

 

" C'est idiot d'écrire des lettres d'amour, l'amour ne peut se dire par lettres mais que faire quand cet affreux océan s'étend entre vous et l'homme que vous aimez? Les fleurs se fanent, les baisers et lermes ne s'envoient pas, seulement les mots"

 

Les mots sont nos vies.....

 

Voici la question qui tue : Qui a écrit ces 2 phrases que je trouve magnifiques ?

1) Céline DION

2) Paris Hilton

3) Simone de Beauvoir

4) Anne Sinclair

 

Le troisième  commentaire par ordre d'arrivée et  qui a la bonne réponse (attention il y a un piège) gagne un cadeau surprise Mind The Gap...

 

 

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20 septembre 2011 2 20 /09 /septembre /2011 15:16

foenkinosJe vous présente ici un véritable coup de cœur : David Foenkinos. Je viens  de lire en suivant «la délicatesse » et « en cas de bonheur » et j’attends de recevoir son nouveau roman « les souvenirs ».

 

 Franchement j’adore le style car ce qui compte dans les 2 romans que j’ai eu la chance de lire c’est vraiment le style de l’auteur : « La vie c'est surtout des moments de brouillons, de ratures, de blancs. Shakespeare n'évoque que les moments forts de ses personnages. Mais Roméo et Juliette dans un couloir, au lendemain d'une folle soirée c'est certain qu'ils n'ont rien à se dire ».

 


Une anecdote : ce qui me suivent sur ce blog (merci à vous encore et encore, quel plaisir d’être lu par vous et d’avoir vos petits grains de sel….c’est vraiment un  vrai  bonheur pour moi…) savent que je suis un inconditionnel de « Belle du seigneur » . Or n’ayant pas de culture littéraire, je me suis rendu sur Wikipédia pour en savoir plus sur Foenkinos qui a publié des tas de livres sans que personne ne me le dise d’ailleurs…(pfff, on est bien peu de choses) !

 

 

La première phrase que je lis sur Wikipédia indique qu’il voue une admiration sans bornes pour « Belle du seigneur ». Apparemment il mentionne le livre dans tous ces ouvrages. Et là je me dis, que c’est pas juste une coïncidence si j’ai adoré Foenkinos.

 

Pourtant rien à voir avec le chef d’œuvre de Cohen. Les personnages sont simples, comme vous et moi (enfin je sais pas vous, mais je suis hélas pas simple dans ma tête….) enfin je veux dire qu’il ne s’agit pas de personnages très romanesques. L’histoire n’ a pas beaucoup d’importance ou d’originalité : il s’agit d’histoires de couple, d’amour , de sentiments, de ruptures et de retrouvailles, de vie et de mort…. : « On passe notre temps à aimer des souvenirs qui, eux, nous oublient. Chaque grain de nostalgie est un rétrécissement du chemin nous menant à la mort. »

 

 

Par contre le style est fantastique : Foenkinos  utilise des phrases courtes, percutantes, à la fois poétiques et profondes, émouvantes et drôles. Il y a beaucoup de dérisions et de décalages sans aucun cynisme. Il y a dans ses textes de quoi construire de véritables recueils de pensées et d’aphorismes. Il y a beaucoup d’inventivité, de créativité dans le style à défaut d’en avoir dans les thèmes des romans. Exprimer les sentiments humains en très peu de mots est pour moi bien plus difficile que de construire de longues et belles phrases qui n’en finissent pas :

« Quand on est heureux, on se fout royalement de ce qu'on mange »

 

Au final, il reste une sensation de profonde humanité et je ressens l’auteur que je ne connais pas comme un écrivain modeste et humble. Rien à voir avec « Belle du seigneur » mais assurément l’auteur qui m’a le plus enchanté depuis la claque d’Albert Cohen.

Par exemple, ces mots là me touchent vraiment : « Il pensa surtout qu'il ne devait plus avoir peur, qu'il avait été ridicule de reculer ainsi, de se protéger. On ne devrait jamais faire l'économie d'une douleur potentielle. » ou encore pour terminer : « Il faut avoir vécu des années dans le rien pour comprendre comment on peut être subitement effrayé par la possibilité. »

 

A vous de me laisser votre avis sur cet auteur qui est à la fois adulé et décrié….

 

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16 septembre 2011 5 16 /09 /septembre /2011 16:39

glacierDeuxième épisode du challenge des mots imposés : aujourd'hui la lettre D.

 

Les mots à placer sont : déclin-dévorer-désespoir-daube-diamant-diplomatique-démon-danse-druide-divin-désamour-désir-déliquescence-diatribe-dalle.


Voici mon texte.

 

 

 

 

 

S avait quitté le refuge et sa douce quoique relative chaleur  peu avant le déjeuner.

Il laissait derrière lui l’odeur suave de la daube concoctée par le gardien dans une grande marmite en cuivre qui lui faisait penser à celle utilisée par le druide d’Astérix pour élaborer la potion magique dont S aurait bien eu besoin.

 

Aujourd’hui il n’était pas question pour lui d’explorer les cascades de glace ni même d’escalader les dalles granitiques et lisses, roches bien dures, heureusement parsemées de fissures et d’aspérités, comme peut l’être la vie. Non aujourd’hui, en ce jour d’octobre flamboyant, il entreprit la courte marche d’approche pour rejoindre le glacier d’Argentière et y pénétrer afin de profiter du divin spectacle qu’il proposait à ceux qui osaient s’aventurer en son antre.  Ceux là seuls pouvaient en effet profiter de la danse chaotique et sonore du monstre de glace.


Certes, vu depuis la vallée, le déclin du glacier ne lui conférait plus la même aura que par le passé…un peu comme S vis à vis de son épouse, Louise, dont l’amour tombait quelque peu en déliquescence depuis le printemps dernier.


Louise était celle qu’il aimait depuis si longtemps et celle pour qui il avait toujours autant de désir malgré les années, la routine, les habitudes, la raison…celle à qui il devait tant.


Oui mais voilà, était-ce le fameux démon de midi, depuis qu’il avait croisé le regard pur d'Ariane, il se sentait dévoré par un double sentiment qu’il ne pouvait expliquer mais son auteur préféré disait que « le Larousse s’arrête là ou le cœur commence ».


Louise était en quelque sorte celle qu’il avait attendu depuis toujours, un diamant brut taillé pour lui, et Ariane était celle qu’il n’attendait plus, une œuvre d’art, belle, forte et vulnérable à la fois.


Depuis qu’il connaissait Ariane, ce n’était pas une période de désamour qui avait commencé mais bien une période d’amour intense, forcément un peu diplomatique vis à vis des deux femmes mais toujours passionné.

Elles ne s’étaient jamais rencontrées et plus que tout au monde il voulait éviter ce face à face . Chacune connaissait l’existence de l’autre mais il voulait à tout prix empêcher de violentes diatribes entrecroisées.


En ce jour d’octobre flamboyant, S regardait le spectacle fascinant des moulins bleutés du glacier, au fond du gouffre abyssal causé par les crevasses béantes.

Louise était le sang dans ses veines, Ariane était l’oxygène de ce sang.

A ce moment précis de la journée, il sentait qu’il se laissait submerger par le désespoir et que seule la montagne sublime et dure pouvait comprendre ses tourments.

 

Si vous avez aimé ce texte, peut être aimerez vous: Petite histoire de H....

 

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12 septembre 2011 1 12 /09 /septembre /2011 08:45

myleneHé oui, on ne le dirait pas mais Mylène farmer, l’une des femmes de ma vie, à 50 ans aujourd’hui , 12 septembre 2011! Ca laisse rêveur non ? 50 ans….

Alors je vous propose un article sur la belle rousse devenue la première chanteuse sur la scène française en 27 ans de carrière. Tout a été dit et écrit sur elle mais je vais néanmoins apporter ma pièce à l’édifice…car simplement j’en ai envie et c’est une artiste qui compte énormément dans ma vie.

 

L’univers Mylène  Farmer est très prenant pour peu qu’on partage l’hyper sensibilité de l’artiste.

 

Aucune autre personne n’exprime aussi bien la mélancolie et l’ennui existentiel, c’est pour moi l’axe majeur de son message, celui qui rassemble autant de monde et celui qui m’a touché en premier.

 

« Tu reviens toujours, mélancolie, comme un défi,

Silence de Dieu, mais que le ciel est triste pour l’indécis »

«  Je m’ennuie, c’est le vide, déesse, détresse, le spleen, c’est l’hymne à l’ennui d’être,

Je m’ennuie, un néant béant, petite nausée, temps dilué à l’infini »

 

Autre thème récurrent, le temps qui passe et son angoisse….Mylène est comme possédée par l’horloge de la vie qui s’écoule.

«  Je n’ai pas le temps de vivre, quand s’enfuit mon équilibre »

«  Et si vieillir m’était conté, serais-tu là pour m’aimer ? « 

 

Ce temps qui passe est synonyme de séparation d’absence ou de mort. Cette dernière est très présente chez Mylène Farmer qui est restée marquée par la perte de son père  (l’homme de sa vie) et de son frère  à 10 ans d’intervalle.

«  Qui n’ a connu douleur immense, n’aura qu’un aperçu du temps

L’aiguille lente, qu’il neige ou vente, l’omniprésente souligne ton absence partout »

« Et si je perds la foi, en nous , en tout, c’est bien malgré moi, nulle prière

A chacun de nos pas, je doute de tout, nous souviendrons nous de nous ? »

Dernier sourire est certainement l’un des textes les plus éprouvants sur la perte d’un être cher, son interprétation en live en hommage à son père est à la limite du soutenable.

 

Alors jusqu’ici vous me direz qu’on est en route pour un  bon suicide collectif….mais ce serait justement faire fausse route car «  les chemins sont multiples, tout est question de choix ». Baudelaire ressentait à la fois l’horreur de la vie  et l’extase de la vie.

 

De nombreuses chansons de Mylène Farmer célèbrent la vie et sa jouissance  sous de multiples formes :

«  La vie n’est rien quand elle est tiède, elle se consume et nous bascule le sang en cendres de cigarettes »

«  C’est dans l’air, c’est nécessaire…s’enivrer, coïter  parfois piquer la poupée »

 

Autre axe majeur de l’œuvre de Mylène : l’amour, qui est célébré sous toutes ses formes. L’album «  Innamoramento » est celui qui exprime le plus le sentiment amoureux :

«  Je n’ai pas choisi de l’être, mais c’est là l’innamoramento….tout son être s’impose à moi, trouver enfin peut être un écho »

Il semble que Mylène ait enfin trouvé l’amour à 40 ans passés ;

« Avant que l’ombre gênée, ne s’abatte à mes pieds, pour voir l’autre coté, je sais que j’aime, je sais que j’aime »

«  Moi je veux  c’est aimer, moi je veux c’est t’aider, moi je veux être adorée »

 

De l’amour au sexe il n’y a qu’un pas que l’Ange roux franchit régulièrement…Mylène est libertine on le sait bien :

-         Pourvu qu’elles soient douces est une ode à la sodomie , en référence à Sade

-         Sextonic est une ode aux plaisirs solitaires par sex-toys interposés

-         Appelle mon numéro est une ode à l’amour au téléphone

-         Porno graphique  est une ode à l’anu-lingus 

 

Dernier texte  qui à mon avis est emblématique du style Farmer et qui pourrait illustrer la notion de bestiaire dans les cours de français ( ça serait moins chiant ….)

« J’ouïs tout ce que tu confesses

Et l’essaim se manifeste

J’ouïs tout ce que tu susurres

Et l’essaim bat la mesure ……………c’est l’âme stram gram ! »

 

A suivre, prochainement un deuxième article sur  Mylène Farmer : rendez-vous d’ici quelques jours.

 

Si vous aivez aimé cet artcicle, vous aimerez peut-être: LADY GAGA : Phénomène commercial ou artiste hors norme ?

 

Pour la route,  à découvrir l’un de mes titres favoris : « nous souviendrons nous » :

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9 septembre 2011 5 09 /09 /septembre /2011 11:50

réveil 3Le réveil sonne comme tous les jours, à la même heure. Dans les 5 secondes qui suivent la sonnerie, la première pensée vient à l’esprit (suivie de beaucoup d’autres). Quelle est cette première pensée ? Si elle est positive, la journée sera agréable, si elle est négative la journée sera difficile….mais est ce aussi simple que cela ?

 

 

Exemple au hasard :quand on tombe amoureux (bizarre non cette idée de tomber…quand on tombe on se fait mal….) , il faut moins de 5 secondes pour penser à l’être aimé. Généralement, à défaut de pouvoir programmer ses rêves, la dernière pensée du soir est aussi pour l’être aimé..

 

 

Sauf que les amours peuvent être partagées ou contrariées. On peut vivre une histoire d’amour ou bien être amoureux  transis (bizarre non cette idée d’avoir froid…l’amour est censé réchauffer le cœur…). Du coup, la première pensée du jour est soit une bénédiction soit une souffrance et la saveur des tartines du petit déjeuner bien différente.

 

Si l’on aime et que l’on est aimé, on dévore….on est même prêt à se faire un petit déjeuner façon Angleterre  voire :même façon Allemagne (bon là il faut vivre vraiment une passion intense pour pas être écoeuré…). Par contre si l’on aime sans espoir de retour, là on se force pour avaler du solide, on a presque une nausée diffuse, le café passe mais la biscotte c’est une autre paire de manche.

 

Alors on mange.

 

Après le petit déjeuner, il y a le passage obligé par la salle de bain. Là, quelle que soit la situation amoureuse, une seule stratégie : cacher la misère….

 

Alors on triche.

 

Ensuite, première sortie au grand jour et là il peut se passer des petites choses insignifiantes à priori mais qui peuvent infléchir la tonalité de la journée. La couleur du ciel, quand il est auréolé de cumulus roses au moment du lever du soleil. Les oiseaux dans les arbres ou le héron décollant en trombe du lac, la brume évanescente dans la vallée. Le sourire d’une inconnue dans la rue. Une chanson qu’on aime entendue par hasard.

Par contre, certains matins, tout est gris, les gens sont gris et l’humain à le cœur lourd (à défaut de l’estomac pour ce qui suivent…).

 

Alors on bosse.

 

Le travail est le seul moyen pour ne pas devenir fou (disait Pascal je crois, le même qui disait que le cœur à ses raisons que la raison ignore…)  en tout cas c’est le seul moyen qu’à trouvé l’homme pour échapper à l’ennui…avec la parole même si bien souvent la parole se révèle ennuyeuse.

 

Alors on cause.

 

On donne le change, on fait semblant, on mange à la cantine, on bosse encore, on refait semblant, parfois on s’échappe mais pas trop sinon au mieux on s’ennuie au pire l’esprit vagabonde et à défaut d’être créatif on devient fou….mais les belles âmes sont un peu folles.

 

Alors on rentre.


Et là  on retrouve sa dulcinée, sa maison, ses livres, son chien, ses fleurs dans son jardin et l’on se demande pourquoi c’est si dur d’être heureux puisqu’on est entouré de bonheur. On se dit qu’on est pas trop doué.

 

Alors on savoure l’instant présent puis on rêve et puis on se couche, lové contre sa moitié….l’esprit vagabonde encore et encore et encore et toujours, le lâcher prise n’existe pas.

Bon maintenant faut dormir Monsieur, ça suffit les conneries pour aujourd’hui !

 

Alors on danse : pour écouter le titre:

 

Si vous avez aimé cet article, vous aimerez peut être : Amour: sentiment multiforme qui rend heureux ?

 

 

 

 

 

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7 septembre 2011 3 07 /09 /septembre /2011 11:29

fleursComment devient-on blogueur ? Une envie , un coup de tête, un élément déclencheur, un effet secondaire….sûrement un peu de tout cela mélangé.

 

Je choisis ici de ne parler que des envies : pour moi c’est l’envie d’écrire qui fait le blog même si écrire des articles sur un blog et écrire sont 2 choses bien différentes.

 

C’est une envie de s’exprimer, d’exposer des idées, des pensées personnelles, de présenter des choses qui me tiennent à cœur. Certains vont jusqu’à parler de leur intimité ou leur vie privée.

Pour moi c’est aussi une façon de traquer mon ennui, chacun fait comme il peut pour apprivoiser l' ennui .

 

Petite cerise sur le gâteau , j’administre et je crée mon propre site (de manière assistée) c’est une revanche pour moi qui suit une plaie en informatique...

 

Mais alors, pourquoi ne pas se contenter d’écrire sur un cahier, de tenir un journal intime pour consigner ses pensées et puis c’est tout ?

Parce que le blogueur à certainement envie d’être lu, écouté. Il cherche le lecteur ou l’auditeur dans un but d’échange.

Pour moi en fait, ce n’est ni plus ni moins qu’espérer trouver un écho et susciter des réactions.

C’est aller au devant d’un autre qui va comprendre, approuver, ou désapprouver mais qui je l’espère ne sera pas indifférent. C’est me dire que ce que j’écris peut être intéressant, qu’il s’agisse d’états d’âme, de goûts, de pensées….

 

C’est finalement un besoin de reconnaissance un peu égocentrique…j’ose pas dire un besoin d’être aimé. Je blogue donc je suis.

Bloguer serait pour moi à la fois un besoin d’appartenance , d’estime et pourquoi pas un besoin d’épanouissement si la mayonnaise prend et va dans le sens que je souhaite.

 

Après  à long terme, reste à savoir si c’est le blogueur qui maîtrise le blog ou l’inverse…

 

Et vous, blogueurs, blogueuses, que recherchez vous ? Quelle est votre expérience ?

Et vous lecteurs, lectrices, que venez vous chercher sur les blogs ? Exprimez vous….

 

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