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4 avril 2012 3 04 /04 /avril /2012 13:39

WoolfQu’est ce qui fait qu’on s’intéresse à un destin plutôt qu’à un autre, à un écrivain plutôt qu’à un autre, à une femme d’exception plutôt qu’à une autre ?

Parfois pas grand chose.

Je vais vous parler de Virginia Woolf, vous ne  pourrez pas m'accuser de faire commercial sur ce coup là...

 

Je suis assez fasciné par Virginia Woolf et pourtant je dois confesser n’avoir  rien lu d’elle.

J’ai essayé de lire  « La promenade au phare » mais je n’ai pas tenu plus de cinquante pages.

De même, j’ai chez moi l’intégralité de son journal intime, un livre magnifique qui retrace presque toute sa vie mais là aussi j’ai capitulé, provisoirement.

 

Une amoureuse des mots m'a dit un jour que Virginia Woolf et Henry James, étaient impossible à lire à nos âges, qu’il fallait garder ça pour nos vieux jours…elle avait raison et j’ai bien l’intention de réessayer plus tard.

Alors pourquoi parler ici de Virginia et comment j’en suis venu à m’intéresser à elle?

 

Parfois il suffit de quelques éléments  : d’abord elle est anglaise et j’ai traîné dans le quartier de Knightbridge , près de Hyde park où Virginia à grandit.

Ensuite je trouve son nom extraordinaire à entendre : Virginia Woolf.

Son mari Léonard Woolf,écrivain et éditeur,  l’a accompagnée jusqu’à sa mort, l’a soutenue et soignée lors de ses nombreuses crises de démence et ses internements et a publié avec elle ses principaux romans, à compte d’auteur.

 

Après, il y a le film de Stephen Daldry « The hours » sorti en 2001 qui raconte le portrait croisé de trois femmes à trois époques différentes. L’une de ces femmes  est Virginia Woolf juste après la sortie de son roman « Miss Dalloway ». J’avais adoré ce film.

 

Enfin il y a une chanson de Mylène Farmer que j’aime tout particulièrement et qui lui rend hommage :« Dans les rues de Londres ».

 

Au final, il y aune vraie curiosité et une vraie admiration pour cette femme, avant-gardiste et féministe, attirée plus par les femmes que par les hommes, marquée par des souvenirs d’enfance à la fois heureux et très douloureux, par la mort de ses parents puis  par la dépression et les troubles bipolaires  sévères. J’ai l’impression que seule  l’écriture lui aura permis (avec le soutien de son mari et de ses amies ou amantes) d’arriver à l’âge de 59 ans. Ecrire était vital, une question de survie et par conséquent,  son écriture était sans la moindre concession, une douleur écrite et poétisée.

 

Virginia Woolf se suicide en 1941. Elle remplit ses poches de pierres et se jette dans la rivière Ouse, près de Monk's House, sa maison . Je pensais qu'elle s'était jetée dans cet océan qu'elle aimait tant mais il s'agissait en fait d'une rivière.

Elle laisse une note à son mari : « J'ai la certitude que je vais devenir folle : je sens que nous ne pourrons pas supporter encore une de ces périodes terribles. Je sens que je ne m'en remettrai pas cette fois-ci. Je commence à entendre des voix et ne peux pas me concentrer. Alors je fais ce qui semble être la meilleure chose à faire. Tu m'as donné le plus grand bonheur possible... Je ne peux plus lutter, je sais que je gâche ta vie, que sans moi tu pourrais travailler. »


Virginia Woolf laisse une œuvre riche, torturée, émouvante dont je n’ai pas réussi à m’imprégner jusqu’ici mais cette femme est une icône de la littérature anglaise du vingtième siècle et une icône tout court.

 

Voici quelques unes de ses pensées…

«  La vie est un rêve, c’est le réveil qui nous tue »

«  Aucun de nous n’est complet en lui seul »

« Il y a une solitude même entre mari et femme, un gouffre ; et cela on doit le respecter »

« Chacun de nous a son passé renfermé en lui comme les pages d’un vieux livre qu’il connaît par cœur mais dont ses amis pourront seulement lire le titre »

«  La beauté du monde qui est si fragile à deux arêtes, l’une de rire, l’autre d’angoisse, coupant le cœur en deux »

« La seule vie qui soit passionnante est la vie imaginaire »

 

Pour terminer, voici " Dans les rues de Londres", chanson hommage à Virginia.

 


Réduire la vie à...
Des formules indécises
C'est bien impossible,elle
Tu vois, se nuance à l'infini
C'est comme une lettre
Qui s'est écrite à l'envers...
Coule dans ma tete
Un monde fou qui veut naitre

Mais tu sais ,son ame est belle
Dans les rues de Londres
J'ai puisé plus de lumière
Qu'il n'ent faut pour voir...
Dieu a des projets pour elle
Et les rues de Londres
Soufleront sur des mystéres
D'une autre fois...
Virginia

Je remets ma vie à...
Un plus tard abandonné
Pour simplement vivre
Tenter d'a...tteindre une humanité
Des lambeaux de terre
Me regardaient disparaitre
Et, parmi les pierres
Je vivais et j'espérais, tu sais

 

Mais tu sais ,son ame est belle
Dans les rues de Londres
J'ai puisé plus de lumière
Qu'il n'ent faut pour voir...
Dieu a des projets pour elle
Et les rues de Londres
Soufleront sur des mystéres
D'une autre fois...

Pas cette fois...
Virginia

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2 avril 2012 1 02 /04 /avril /2012 06:41

orban 2

 

J’ai découvert Christine Orban  avec «  la mélancolie du dimanche », sans rien lire  d’elle, ni du résumé du livre, juste parce que ce titre me parlait.

« Virginia et Vita » est le quatrième livre que je dévore de Christine Orban et encore cette fois, je suis enchanté.


Ce roman raconte la passion tourmentée entre Virginia Woolf et Vita Sackeville dans les années 1920. D’un coté, Virginia, écrivain de génie possédée par ses oeuvres, modeste, terne et dépressive et de l’autre Vita Sackeville, écrivain de moindre renommée, riche, pétillante, exubérante et douée pour le bonheur. Les 2 sont mariées et les deux sont amoureuses l’une de l’autre, Virginia étant jalouse et fidèle, Vita étant plus volage et légère.

 

Le livre de Christine Orban aborde le thème de la passion et de la jalousie mais avant tout c’est un fantastique révélateur d’une période de la vie de Virginia Woolf. Bien que romancé, le livre s’inspire d’un fait réel : Virginia n’arrivant pas à être pleinement satisfaite de sa relation avec Vita dans la vie réelle, va alors  « virtualiser » sa passion pour son amante en donnant naissance à un personnage de roman (ORLANDO) qui est une vision fantasmée de Vita. Du vécu sentimental de Virginia naîtra alors  l’un de ses romans les plus célèbres.

 

Le livre de Christine Orban raconte l’année de création du roman et parle de " l’amour propre de l’écrivain…le seul qui soit sale".

 

La force du livre est de montrer non seulement la vie de l’écrivain aux cotés de son mari et éditeur Léonard Woolf, mais aussi le douloureux travail de création de Virginia Woolf. Elle n’existe que par ses livres, qui sont à la fois la cause et l’antidote à sa folie.

Elle écrit dans la souffrance mais dans l’exaltation avant de sombrer dans la dépression, Virginia souffrant d’une forme  de  psychose maniaco-dépressive, aujourd’hui on parle de troubles bipolaires : «  Elle mesurait combien le bonheur lui était artificiel et le désespoir lui était naturel. Ses moments de répit étaient déjà une conquête : guettée par la dérive, elle s’éloignait insensiblement des réalités qu’elle ne percevait plus que volées de tristesse ».


L’écriture de Christine Orban est belle, imagée, toute en retenue et en finesse, explorant la psychologie féminine (comme souvent dans ses livres). C’est à travers l’opposition des deux  personnages que l’auteur tisse son récit. C’est un plaisir à chaque page, sans tapage ni effet de style : « Virginia n’avait eu ni son enfance ni son argent, elle se contentait de son imagination, de l’illusion pour faire danser le monde avec toute la nostalgie de celle qui écrit, parce qu’elle ne peut pas vivre ».

« Vita se disait qu’elle aussi la transformerait bien en personnage de papier pour lui dérober son âme, les livres existent pour cela »


Il y a dans «  Virginia et Vita » de la profondeur, des sentiments, de la justesse, de la passion, de l’écriture…il y a l’essentiel et c’est passionnant de bout en bout. C’est l’hommage de la romancière à l’écrivain hors normes qu’était Virginia et l'hommage de la femme à ces 2 femmes ecxeptionnelles.

 

Pour terminer, ce passage que j’aime particulièrement : « Jamais plus, jamais plus, voilà les mots cruels qui devaient envahir sa tête. Mots pestiférés, qui contaminent le dictionnaire tout entier ; les paroles les plus gaies accompagnées de « jamais plus » deviennent sinistres à pleurer. Jamais plus de thé, jamais plus de promenade, jamais plus d’amour. Jamais plus n’est l’ami que des pages les plus sombres d’une vie »

 

Dans mon prochain article, je parlerai de Virginia Woolf elle-même.

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27 mars 2012 2 27 /03 /mars /2012 00:12

Jane Austen

 

 

De Mademoiselle  Jane Austen, je ne connaissais que les adaptations cinématographiques de ses romans.

J’ai enfin lu «  orgueil et préjugés » son roman le plus célèbre, publié en 1813, quatre ans avant sa mort et écrit lorsqu'elle  avait entre 30 et 35 ans.

 

J’ai beaucoup de mal avec les classiques, je ne pensais pas  dépasser 50 pages…et j’ai dévoré les mots de cette femme de lettre anglaise. Je suis enchanté de cette découverte.

 

L’histoire est celle des filles de la famille Bennet et tourne autour du fait que seul le mariage était possible pour obtenir un statut social quand on était une jeune fille de bonne famille non fortunée de cette époque.

 

C’est à travers les ressentis d’Elizabeth Bennet, la cadette , que le roman est construit. Elizabeth est la plus intelligente, spirituelle et franche des sœurs, et sûrement la plus gracieuse à défaut d’être la plus jolie. S’en suit un chassé croisé entre différentes familles, certaines riches et d’autres beaucoup moins. Et on assiste à 3 mariages avant la fin du livre mais l'auteur à le bon goût de nous épargner les prératifs et les cérémonies.

 

J’imagine qu’Elizabeth est la personnification de Jane Austen : c’est drôle mais j’imaginais Elizabeth exactement comme le portrait de Jane qui figure en haut de l’article.

 

Pourtant l’auteur décrit très peu les personnages d’un point de vue physique. De même elle ne décrit pas les lieux et les décors. Tout passe par les échanges verbaux entre les personnages, tout est concentré sur les personnages.

 

Le style est moderne : le ton est gai, enjoué, parfois profond, parfois ironique et satirique.

Il n’y a aucun temps mort et malgré le nombre impressionnant de personnages , on ne s’ennuie pas une seconde. Il n’y pas de passionnel ni de romantisme, juste un soupçon de romanesque  bienvenu et pas mal de réalisme.

Au final les sentiments l’emportent sur l’argent ou les conventions sociales en vigueur, c’est réjouissant.

 

Les romans de Jane Austen ont eu beaucoup de succès de son vivant mais ils ont été en partie publiés sans le nom de l’auteur, à la fois pour préserver son anonymat et aussi parce qu’à l’époque, une jeune femme de bonne société ne pouvait revendiquer le statut d’écrivain.

 

Deux siècles après la publication d’ « orgueil et préjugés » Jane Austen est un monument de la littérature anglaise et allez savoir pourquoi, ses histoires sur des mœurs d’un autre temps continuent de nous toucher. Sûrement qu'il sa'git du talent tout simplement.

 

J’ai très envie de lire « Emma » et «  Raison et sentiments »  et je conseille Jane Austen à tous ceux et celles qui pensent (comme moi souvent) que les auteurs classiques sont ennuyeux.

 

J’ai beaucoup aimé ce livre, qu’on se le dise...je suis presque en manque de la légèreté romanesque de Jane Austen.

 

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17 mars 2012 6 17 /03 /mars /2012 00:12

acces direct plage

 

J’ai découvert Jean Philippe Blondel avec «  Et rester vivant » à l’occasion du prix littéraire auquel j’ai participé.

Vous pouvez lire ma chronique ici.

Ayant apprécié ce livre j’ai acheté «  Accès direct à la plage » qui fut son premier roman.

 

Ce livre trace le destin croisé d’une petite galerie d’hommes et de femmes.

Ces êtres humains sont reliés entre eux par des vacances au bord de la mer qui se déroulent entre 1960 et 2000.

On découvre alors les ressentis des personnages sur leur vie, leurs rêves, leurs espoirs, leurs illusions et leurs errements en matière d’amours, qu’elles soient naissantes, meurtries ou carrément mortes.

 

«  Accès direct à la plage » est la confrontation de solitudes humaines, banales et quotidiennes sur fond de séjour à la mer. On ne peut être heureux en vacances au bord de la mer (ou ailleurs) que si l’on est heureux tout court. 

 

Ce roman est très bref, il se lit en moins de deux heures. Il est apparemment simple même si l’auteur enclenche une mécanique subtile de révélation de sentiments humains.

Les mots utilisés sont très simples, les phrases très courtes, ici aussi il n’y a pas de gras.

 

On s’identifie forcément à l’un ou plusieurs des personnages, leurs ressentis et leurs souvenirs pourraient être les nôtres. A la différence près que si l’on se mettait à exprimer nos émotions de manière aussi simple, ou nos souvenirs de vacances d’été  ça serait  très certainement ennuyeux.

 

Or Jean Philippe Blondel arrive à captiver le lecteur et à l’émouvoir à partir de pas grand chose : il est écrivain.

 

«  Accès direct à la page » est un beau petit livre, empreint de nostalgie et pourtant très actuel.

Le ton est parfois ironique mais toujours juste.

 

En somme, un bon moment passé et toujours l’envie de lire un autre titre de Blondel.

 

 

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11 mars 2012 7 11 /03 /mars /2012 00:12

déferlantes

 

J’arrive après la tempête : j’ai enfin lu «  Les Déferlantes » de Claudie Gallay. Ce livre a obtenu pas moins de 19 prix littéraires, et un énorme succès public. C’est son sixième roman.

Je l’avoue tout de suite, j’ai dévoré les 538 pages  et j’ai adoré cette histoire.

 

Parlons en de l’histoire : «  La Hague…Ici on dit que le vent est parfois tellement fort qu'il arrache les ailes des papillons. Sur ce bout du monde en pointe du Cotentin vit une poignée d'êtres humains  C'est sur cette terre âpre  que la narratrice est venue se réfugier après un deuil. Employée par le centre ornithologique, elle arpente les landes, observe les falaises et leurs oiseaux migrateurs. La première fois qu'elle voit Lambert, c'est un jour de grande tempête »


« Les Déferlantes » brosse le portrait croisé d’êtres humains enfermés dans leur solitude, hantés par l’amour et par la mort. Cette solitude est exacerbée par la mer en furie. Le personnage principal est le vieux Théo, l’ancien gardien du phare. On trouve également deux vieilles rivales a moitié folles (Nan et  La mère), une tenancière d’auberge détentrice de  lourds secrets (Lili), un sculpteur possédé par son art et sa sœur avec laquelle il entretient une relation fusionnelle (Raphaël et Morgane).

 

Mais ce livre est avant tout une histoire romanesque à souhait : on y trouve les histoires enfouies du passé, les amours cachées, les naufrages en mer, des morts encore bien  vivants et des vivants déjà un peu  morts. La mémoire est tenace comme le sont les habitants du Cap de la Hague.

 

Claudie Gallay magnifie la mer et les paysages de la Hague. La nature est omniprésente et vole parfois la vedette aux personnages.

 

Ce livre se lit quasiment d’une traite, le suspens est maintenu de bout en bout même si les rebondissements et la fin sont à mon goût trop prévisibles.

 

Les personnages sont incroyablement humains et attachants.

 

L’écriture de Claudie Gallay est simple mais particulière : il n’y  a pas de gras. Son approche est totalement visuelle. Elle écrit de manière un peu psychotique voire autiste parfois (j’utilise ces mots sûrement à tort mais c’est mon ressenti), répétant souvent «  il a dit cela » ou «  c’est ce qu’il a dit. Le style est épuré, l’auteur s’offre le luxe de faire des phrases qui n’en sont pas, sans verbes. Elle laisse parler les silences et les intériorités des personnages.

 

J’ai beaucoup aimé «  Les Déferlantes », il y a dans ce livre l’essentiel comme Raphaël le sculpteur qui essaye de faire« du juste avec de l’injuste, de la passion avec de la misère ».


Comme ces mots : « Il y a des rencontres qui se font et d’autres, toutes les autres qui nous échappent, nous sommes tellement inattentifs. Parfois nous croisons quelqu’un, il suffit de quelques mots échangés, et nous savons que nous avons à vivre quelque chose d’essentiel ensemble. Mais il suffit d’un rien pour que ces choses là ne se passent pas et que chacun poursuive  sa route de son coté ».

 

Pour une fois, j’adorerais voir une adaptation cinématographique  du livre. J’ai vraiment aimé ce roman. C'est ce que je dis.

 

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12 février 2012 7 12 /02 /février /2012 00:12

 

de vigan

 

Ca y est j'ai fini la deuxième lecture de Belle du seigneur,  et j'ai donc retrouvé ma vraie liberté de lecteur...c'est déjà pas mal.

Il est des auteurs dont on sait  qu’on renouera vite avec leurs mots : Delphine De Vigan est l’un d’entre eux.

En attendant de lire «  rien ne s’oppose à la nuit » actuellement numéro 1 des ventes en France, j’ai lu « les heures souterraines » paru en 2009.

 

Ce roman raconte l’itinéraire de 2 êtres humains, enfermés dans leur solitude et leur manque d’amour.

D’un coté il y a Mathilde, cadre commercial dans une entreprise, victime d’une mise sur la touche ressemblant à s’y méprendre à du harcèlement.

Mathilde vit seule avec ses 3 enfants, elle est veuve.

De l’autre il y a Thibault, médecin de 40 ans, sillonnant Paris dans sa voiture pour se rendre auprès des patients dont les coordonnées s’affichent sur son portable. Il  aime follement Lila sans parvenir à se faire aimer d’elle, et ne parvient pas à vivre sans elle.

 Les 2 personnages créés par Delphine De Vigan arpentent  Paris, la ville étant le troisième personnage de l’histoire.

 

«  Les heures souterraines »  dépeint le quotidien parfois sordide de Mathilde et   Thibault, en lutte avec cette ville à la fois inhumaine et pourtant repère indispensable  pour camoufler leur solitude et leur mal être. C’est un roman très noir sur la vacuité de l’existence, sur la lutte à mener pour ne pas se laisser happer par sa propre vie , sur la violence souterraine et sournoise car non exprimée..

 

C’est aussi une réflexion sur la difficulté d’aimer ou d’être aimé. : « il faut retirer la perfusion…cette sensation d’étreindre quelque chose de soluble, de pulvérulent , cette sensation de refermer ses bras sur le vide : un geste mort »

Delphine De Vigan a une style d’écriture extrêmement percutant, sobre, très épuré mais redoutablement efficace. Elle utilise des phrases  courtes, sèches et une alternance de mots simples et recherchés  qui dépeignent une vie de tous les jours morne et  sans aucun  espoir. 


J’aime beaucoup de passage là : «  Sa vie est diffractée, de loin elle semble posséder une unité, une direction, on peut la raconter…mais de près sa vie se brouille, se divise en fragments, il manque des pièces . De près, il n’est qu’un Playmobil encastré dans sa voiture, les mains accrochées au volant, un petit être en plastique qui a perdu son rêve »

.

C’est un roman très fort sur la vérité propre de l’individu face aux mensonges nécessaires vis à vis des autres,  un livre sans concessions…amateurs de happy -  end  et de romans à l’eau de rose, abstenez vous, vous serez décus!

 

J’ai beaucoup aimé « les heures souterraines », ce roman se lit très vite et malgré quelques longueurs sur la vie en  entreprise qui m’ont ennuyées, j’ai vraiment découvert un auteur magnifique.

 

 Pour terminer une définition possible de l’amour : Aimer c’est « quand on est capable d’aimer l’autre tel qu’il est, quand on est seul à voir ce qu’il peut devenir, quand on a envie de partager l’essentiel, de la projeter sur une surface nouvelle, inventée… »

 

de vigan 2 jpg

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22 janvier 2012 7 22 /01 /janvier /2012 15:22

beauquel

 

Lyliane Beauquel est la lauréate du prix littéraire 2012 des hebdos en région, auquel j’ai eu la chance de participer en tant que juré pour la région Midi-Pyrénées.

L’auteur de «  Avant le silence des forêts » édité chez Gallimard, a accepté de répondre à mes questions et j’ai beaucoup de plaisir à publier ici cette interview.

Je remercie chaleureusement Lilyane Beauquel d’encourager ainsi la vie de ce blog.

 

MTG : Vous avez simplement envoyé votre manuscrit par la poste, votre premier roman est publié chez Gallimard, les ventes sont supérieures à la moyenne des premiers romans, les critiques sont majoritairement élogieuses et vous remportez un prix littéraire des lecteurs: comment vivez vous ces événements?

Lilyane Beauquel : Je prends ce temps heureux avec une joie continuée et essaie d'écrire pour chercher toujours plus ce qui se cache.
 

MTG : Qu'avez vous ressenti lorsque vous avez eu dans les mains le premier exemplaire du livre remis par Gallimard?

LB : C'était un tirage pour les journalistes, entre les mains d'une journaliste... l'aventure d'écrire, le monde secret des soldats étaient enclos là, dans cet objet devenu public ... impression étrange. Et la même couverture que celle de l'Etranger de Camus..


MTG : Vous dites que l'élément déclencheur du roman a été la visite d'un cimetière de la grande guerre, avez vous  de par vos origines Lorraines été bercée par les souvenirs de la première guerre mondiale?

LB : Oui et non, mon grand-père mort  très jeune des suites de la guerre (gaz)   n'était pas aux côtés de ma chère grand-mère qui semblait avoir connu avec lui le très grand amour...cette absence appelait tous les récits  de   sa voix éteinte  et inconnue au-delà de ceux de la littérature.


MTG : Publier un roman a t-il toujours été un rêve, un objectif ou bien est-ce venu sur le tard, est ce davantage  un concours de circonstances?

LB : Ecrire était là, toujours, des tentatives de poésie, de nouvelles... mais là une certitude apportée par un paysage particulier..


MTG : Quels sont les 2 ou 3 livres qui vous ont donnés envie d'écrire, que vous emporteriez sur une île déserte?

LB : Les livres qui comptent tiennent en respect, et dissuaderaient plutôt d'écrire ...

Le Pavillon d'or  Mishima

Alice au pays des merveilles L Caroll

Le je ne sais  quoi et le presque rien de Jankélévitch et tant d’autres…


MTG : Vous enseignez la littérature, la photographie et l'art de la vidéo, votre écriture est hypnotique  et fait parfois penser à un tableau : est ce que vous laissez simplement libre court à vos ressentis, vos pensées ou bien travaillez vous et re -travaillez vous chaque phrase pour lui donner ce style visuel et poétique?

LB : Je retravaille beaucoup à partir de quelques mots qui sont des appâts ; la musique et aussi importante que les images, elle  me permet de s'approcher du sens et de l'émotion.

L'émotion est une locomotive, elle me rend exigeante, elle me donne envie de comprendre, de chercher... et la poésie est son langage. Mais je dois faire le tri, apprendre à épurer. Etre plus radicale. C'est difficile. 

 

MTG : Si dans le futur, le succès de vos livres vous permettait d'en vivre, pourriez vous arrêter votre profession actuelle et vous consacrer entièrement à l'écriture?

LB : Je compte faire cela dès septembre mais sur des assises financières de mon travail antérieur, car vivre du livre est impossible pour beaucoup d'auteurs... mais je prépare quelques projets de résidences d'auteur et des ateliers d'écriture.  J'ai besoin de paysages  silencieux, vers le Nord lointain et proche. Pour sortir de moi, un peu.

MTG : Lors de la remise du prix, il a été évoqué un prochain livre, on nous a simplement parlé  d'un nouveau quatuor et du début du vingtième siècle...sans déflorer le sujet, pouvez vous nous en dire un peu plus?

LB : Non, je ne le peux pas, le monde dans lequel l'écriture me fait entrer n'est pas encore assez net et je dois encore beaucoup l'observer et l'écouter ... Je n'ai pas le sentiment de construire et de fabriquer, mais d'approcher...


MTG : Lors de la sortie du livre, y a t-il eu une critique en particulier qui vous a touchée et une en particulier qui vous a blessée?

LB : Touchée : oui, la première , celle d'Olivia D.,  jeune libraire chez Virgin Louvre, puis celle de Lauren Malka dans le magazine Littéraire, puis celle d'Hugo Pradelle dans la Quinzaine Littéraire , et celle d'Alain Veinstein à France Culture...  De l'émotion d'être lue et appréciée par de si belles personnes  et de si bons lecteurs! Et émue de partager ce monde de petits soldats avec eux comme avec tous les fantastiques bloggers qui tiennent des chroniques épatantes. Et de voir que l'âne Oskar, ou le brave Otto attirent leur tendresse comme ils ont attiré la mienne, cela m'épate !  Nous sommes une communauté invisible fort réjouissante. Chaque nouvel écho de lecture  m'apporte un clin d'oeil d'amitié.

 

MTG : Les 4 personnages du livre se raccrochent à leur enfance, leur prime jeunesse et aux arts (l'un écrit, l'autre dessine, le troisième chante...) pour survivre dans l'enfer des tranchées, est ce une voie possible pour l'être humain en proie au désespoir?

LB : C'est une voie de liberté, c'est le courage de dépasser le désespoir, c'est une revanche contre la barbarie. Une innocence revendiquée et lucide. Un pari contre la mort. Je suis peut être trop idéaliste.


MTG :  Vous avez ajouté à la fin du roman une sorte de table des matières avec un nom commun ou un nom propre pour chaque chapitre : quelle est la signification de ce choix?

LB : Un chant repris, le murmure doux et continué du jeune narrateur Simon...


MTG : Avez vous eu un coup de coeur littéraire récemment ou en 2011?

LB : Dans les forêts de Sibérie de Sylvain Tesson

Et je l'envie d'être un homme, il me parait difficile de faire cela moi qui   ne suis guère rassurée quand je cours seule en forêt ....


MTG : Quelle question auriez vous aimé que quelqu'un vous pose en interview et pouvez vous y répondre? 

LB : Une justement que je n'imagine pas ... Une question comme un défi à me faire regarder plus près comment et pourquoi on écrit... Une "vacherie" peut-être...

 

 

Vous pouvez lire ma chronique sur « Avant le silence des forêts » ici.

Vous pouvez accéder à mon article sur le déroulement du prix littéraire là.

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21 janvier 2012 6 21 /01 /janvier /2012 17:57

beauquel

 

Ca y est, le cinquième prix littéraire des hebdos en région a été remis jeudi 19 janvier à Paris et la gagnante est Lilyane Beauquel pour son livre «  Avant le silence des forêts » édité chez Gallimard.

 

En tant que juré de la région Midi-Pyrénées et lecteur, je suis vraiment  heureux car ce livre était non seulement mon préféré dans la sélection  mais également un vrai coup de cœur de l’année 2011. J’allais donc à Paris dans l’idée d’attribuer le prix à ce roman et heureusement  je n’étais pas le seul. Vous pouvez lire ma chronique sur « avant le silence des forêts » ici.

 

Retour sur cette journée du 19 janvier.

 

Je suis arrivé à 12h30 à la Société des Gens de lettres, située près de la Sorbonne et non loin du Panthéon (où bien entendu  j’ai réservé ma place pour la postérité).

20 jurés sur 22 ont pu être présents et nous avons commencé à discuter autour d’un buffet froid.

 

A 14h, les délibérations ont vraiment  commencé dans une belle salle, chapeautées par le Président du jury, Philippe Delaroche, Rédacteur en chef du magazine « Lire » et en présence du Président du Syndicat de la Presse Régionale Hebdomadaire, Eric Lejeune.

Chaque juré s’est présenté et a indiqué les 3 livres qu’il avait préféré en motivant ses choix, ce qui a permis d’avoir les premiers échanges.

 

Au terme de ce tour de table, un premier vote a eu lieu et 3 titres se sont dégagés : « les âmes chagrines » de Léonora Miano, « et rester vivant » de Jean Philippe Blondel (que je salue si par hasard il lit ces lignes )  et « avant le silence des forêts » de Lilyane Beauquel.

Au deuxième vote, après 2h 30 de discussions, 10 voix sur 20 se sont portées sur le magnifique roman de Lilyane Beauquel. (Un troisième tour de vote a été jugé inutile par 14 jurés sur 20 ).

 

A 19h, le prix a été remis à Gallimard, l'éditeur représentant la lauréate, prévenue dans l’après midi et ayant rédigé un message de remerciements.

Après 2 brefs discours, un cocktail a été servi en présence des invités du monde de l’édition et des 20 membres du jury.

 

Ce cocktail m’a  notamment permis de parler assez longuement  avec Thomas Simonnet, membre du comité de sélection de Gallimard qui a tout de suite remarqué le manuscrit de Lilyane Beauquel , arrivé simplement par la poste, sans aucun parrainage ni aucune recommandation. J’en ai profité pour lui demander son parcours et on a parlé de Gallimard, de l’édition en général et de la lecture…j’ai appris beaucoup de choses très  intéressantes.

 

Bien sur les échanges avec les autres membres du jury ont été très positifs, chacun ayant envie de défendre ses choix  mais chacun étant réuni autour d’une passion commune, la littérature, les mots, voire l’écriture pour certains.

Car ce que je retiendrai de cette journée c’est avant tout la rencontre de ces 20 personnes, venues de tous les coins de France, levées à l'aube  pour être à l’heure au rendez-vous fixé par le Syndicat de la Presse Régionale Hebdomadaire  qui par ailleurs nous a vraiment bien accueillis d’un point de vue humain et logistique. Si certains jurés du prix  lisent ces lignes, je leur  adresse un salut amical !

 

Ce prix n’est pas encore très connu ni très médiatisé par rapport à d’autres,   mais c’est vraiment un prix des lecteurs sans consignes ni grilles de lectures à remplir ni critères à respecter. C’est vraiment notre amour des mots qui a pu s’exprimer lors de cette journée, qui restera comme une parenthèse enchantée, de celles qui font tout l’intérêt de nos vies et d’ailleurs les mots sont nos vies.

 

Dans l’avion du retour qui me ramenait de Paris vers Toulouse, alors qu’on volait au dessus des nuages en compagnie du soleil, je me remémorais cette journée particulière. Et puis l’avion a crevé les nuages et nous a ramené vers la vie de tous les jours c'est-à-dire vers le quotidien parfois gris  mais aussi vers de nouvelles aventures et de nouveaux projets.

 

Cette aventure littéraire a été pour moi totalement enrichissante et je suis vraiment heureux pour Lyliane Beauquel. Si être juré de prix littéraire est une expérience séduisante, lire « avant le silence des forêts » en est une autre…ce livre est vraiment particulier, vraiment envoûtant…vraiment unique…

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14 janvier 2012 6 14 /01 /janvier /2012 00:12

prix littéraire

 

Ca y est, j’ai terminé les 10 livres en compétition pour le 5 ième prix littéraire des hebdos en région dont je suis l’un des jurés. Ce prix est attribué par le Syndicat de la Presse Régionale Hebdomadaire.

 

Cette expérience ma permis de découvrir 10 auteurs et 10 romans vraiment très différents les uns des autres.

Il y a 2 ouvrages que je n’ai pas réussi à lire, j’ai capitulé après 50 pages, 4 livres que j’ai globalement appréciés sans toutefois ressentir de vraies émotions et 4 autres que j’ai vraiment aimés. C'est donc un bilan très positif du point de vue du lecteur.

 

Ainsi je suis en mesure de faire mon palmarès personnel en espérant que mes goûts rejoindront ceux des autres jurés.


Numéro 1 : «  Avant le silence des forêts » de Lyliane Beauquel : pour moi c’est ce livre, un premier roman,  qui mérite le prix. Ma chronique sur ce petit bijou est ici.

Numéro 2 : «  La belle amour humaine » de Lyonel Trouillot : un ouvrage d’une humanité bouleversante. Ma chronique sur ce livre est ici.

Numéro 3 : «  Et rester vivant » de Jean Philippe Blondel : un livre très personnel sur la renaissance après un deuil, porteur d’espoirs et d’optimisme réaliste. J’en parle ici.

Numéro 4 : «  La confusion des peines » de Laurence Tardieu : une bouleversante déclaration  d’une fille devenue femme à son père. Mes impressions se trouvent ici.

 

Je serai satisfait si le prix est remis à l’un de ces 4 titres.

 

Je suis attendu le jeudi 19 janvier au siège de la  Société des gens de lettres vers 12 h pour un buffet ( il est important de bien nourrir un juré de prix littéraire à midi : pas trop sinon il s’endort pendant les débats mais assez pour qu’il connecte ses neurones…) puis   pour les délibérations.

Nous sommes donc 22 jurés, un pour chaque région française puisque le prix est décerné par la presse régionale hebdomadaire. Les votes se font classiquement par tours de tables successifs et le Président du jury est Philippe Delaroche, le rédacteur en chef de la revue « Lire » et conseiller littéraire de l’émission « La grande librairie » diffusée sur France 5 le jeudi soir.

Nous ne nous connaissons pas et nous n’avons eu aucunes recommandations de la part des organisateurs, on a juste reçu les 10 livres et le règlement du concours et c’est très bien ainsi.

Ce prix est vraiment un prix des lecteurs.

 

La cérémonie de remise du prix est à 19h, elle est suivie par un cocktail où je vais certainement me sentir un peu comme un éléphant dans un magasin de porcelaine (je suis pas mondain pour 2 sous...un vrai sauvage)  mais bon il y aura sûrement du champagne et c’est une petite expérience de vie très intéressante.

 

Bien sur,  je ferai un petit compte rendu de cette journée. A suivre donc. 

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2 janvier 2012 1 02 /01 /janvier /2012 00:12

SAM 6982Bonne et heureuse année à vous tous et à vous toutes  : 2012 ça se sentira plus la bouse, 2012 c’est la fin de la loose…alors je vous souhaite une collection de bonheurs et  de petits plaisirs et surtout une année auréolée d’amour  en attendant paisiblement la fin du monde programmée pour le 21/12/2012 soit 9 jours seulement  après mon anniversaire inmanquable  du 12/12/12. Ca laisse songeur…

 

Plutôt que de dresser un bilan de l’année 2011 sur tous les plans, voici le bilan d’une année de lectures : 30 livres à mon actif. Je ne vais bien sur pas les lister mais relever les tops et les flops.

 

La révélation : Belle du seigneur d’Albert Cohen : le livre parmi les livres, le chef d’œuvre qui restera à jamais encré en moi : pour preuve dès mon retour du prix littéraire j’attaque une deuxième lecture pour mieux comprendre, mieux percevoir…

 

Les découvertes et les coups de coeur:

-          David Foenkinos : j’ai lu 3 romans de lui dont «  la délicatesse ». Cet auteur me touche vraiment, il traduit à merveille les sentiments humains, ses pages sont les mots des sentiments…il me fait penser à Anna Gavalda sauf qu’il bâcle un peu ses histoires pour se concentrer sur le style.

-          Jonathan Tropper avec « c’est ici que l’on se quitte » et « pertes et fracas » : des livres très drôles, percutants, très émouvants, parlant de l’amour de la mort du couple avec beaucoup de lucidité et de profondeur.

-          Frédérique Deghelt, avec «  la vie d’une autre » et «  la grand - mère de Jade ». Un auteur axé sur la psychologie féminine et dressant des portraits de femmes sublimes dans leur recherche du bonheur.

-          Simone de Beauvoir : lettres à Nelson Algren : un témoignage épistolaire sur sa relation amoureuse avec cet auteur américain et sur sa vie de femme et d’intellectuelle, un livre passionnant qui m’a donné envie de lire les mémoires de la mère Simone.

-          Lyliane Beauquel : « dans le silence des forêts » : une écriture poétique fantastique pour relater la guerre des tranchées, un vrai coup de cœur pour ce premier roman.

-          Jean Philippe Blondel : « et rester vivant » : un livre sincère et positif sur le deuil et la renaissance sur fond de road-movie.

-          Laurence Tardieu : « la confusion des peines » : un livre choc sur les relations père fille, la difficulté de dire je t’aime  dans le cadre familial.

 

PS: je rajoute Lyonel Trouillot avec " la belle amour humaine " dans les coups de coeur.

 

Les déceptions :

 

-          Katarina Mazetti : « le caveau de famille » : la suite de « le mec de la tombe d’à coté » que j’avais beaucoup aimé. La suite est creuse.

-          Guillaume Musso : « la fille de papier » : A force je m’en suis lassé, comme Marc Levy

-          Le cercle des amateurs d’épluchures de patates : pourtant un best seller et un livre épistolaire mais j’ai pas accroché…

-          David Vann : « Sukkwan Island » : une vraie «  désolation »…ha ha ha j’en ris d’avance de cette « Vanne »…ha ha ha que je suis drôle n’est-ce pas Miss Aspho…

-          Stendhal : «  le rouge et le noir » : ai capitulé après 4 chapîtres…les classiques j’y arrive pas

-          Flaubert : « l’éducation sentimentale » : ai capitulé après 100 pages…il se passait rien et pourtant l’année dernière j’ai dévoré Madame Bovary, j’adore le personnage.

 

Rendez vous en 2012, j’ai déjà une liste de titres que je compte lire :

-          Belle du seigneur : une deuxième lecture

-          Tendre est la nuit de Francis Scott Fitzgerald

-          Raisons et sentiments de Jane Austen (j’avais adoré le film)

-          Le potentiel érotique de ma femme et nos séparations de David Foenkinos

-          Le livre de Joe de Jonathan Tropper

-          Blog de Jean Philippe Blondel

-          La nonne et le brigand de Frédérique Deghelt

-          Clair de femme de  Romain Gary

-          Rien ne ressemble à la nuit de Delphine le Vigan

-          Tome 1 des mémoires de Simone de  Beauvoir

 

Coté classiques je vais tenter Anna Karénine et à l’ombre des jeunes filles en fleur mais je promets rien, si j’avais vraiment le courage je me taperais bien  Tristan et Iseult…

Et puis il y aura toutes les découvertes et qui sait peut être un nouveau Anna Gavalda, peut - être un nouveau Justine Levy, peut être un nouveau Flaubert….

 

Bonne année littéraire à tous et toutes  et n’oublions pas que 2012 c’est une possibilité de belle vie, alors essayons d'être vivants, d'aller haut...soyons forts ( You shoot me down, but I won't fall...I am Titanium...dit le poète)

 

 

 

 

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